Au Pays Basque, le BAB un peu plus à droite

Succession dans la continuité à Biarritz et Bayonne où Didier Borotra et Jean Grenet, maires sortants historiques, ne se représentaient pas. Ce sont leurs adjoints Michel Veunac et Jean-René Etchegarray qui héritent de leur fauteuil. Anglet repasse à droite, après 6 années de socialisme. 

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Biarritz reste au centre


Michel Veunac(51,64%) remporte la mairie de Biarritz avec 3 points d'avance sur son adversaire Max Brisson(48,36%).
Cet adjoint de Didier Borotra était arrivé en deuxième position au 1er tour et avait décidé de s'allier à la liste PRG-PS-EELV et à une autre liste divers gauche menée par le médecin surfer Guillaume Baruq. Il avait également gagné le soutien des Abertzale, les nationalistes basques de gauche. Il se présentait sous l'étiquette de centriste indépendant, sans l'investiture du Modem.

L'UMP Max Brisson, autre ancien adjoint et secrétaire départemental de son parti, soutenu par le Modem, n'a donc pas réussi à prendre la cité balnéaire détenue pendant 23 ans par le centriste Didier Borotra. Il s'était allié au deuxième tour au DVD Jean-Benoît Saint-Cricq, pourtant jusqu'à ces derniers jours son ennemi juré, et à une autre liste divers droite.

Michel Veunac, marié et père de deux enfants, est un proche de François Bayrou. Il avait contribué à la création du Modem, après avoir soutenu Brice Lalonde.

Psychosociologue de 68 ans toujours en activité, diplômé des universités de Bordeaux et de Paris, spécialisé dans les domaines de la communication et de l'écologie urbaine, Michel Veunac est entré en politique en 1989 aux côtés de Brice Lalonde à la création du parti Génération Ecologie où il a milité jusqu'en 1995.
Il a rejoint ensuite François Bayrou à l'UDF, puis contribué à la création en 2007 du Mouvement démocrate dont il est toujours adhérent. En 1995, il devient adjoint de Didier Borotra.
Il est conseiller régional MoDem d'Aquitaine et, à ce titre, membre de l'assemblée de l'Euro-région Aquitaine-Euskadi.

Bayonne dans la continuité à droite, mais de justesse...


L'UDI Jean-René Etchegaray (45,38%) est élu avec seulement 26 voix d'avance sur le PS Henri Etcheto (45,22%) qui rêvait faire basculer la ville à gauche. Ce dernier a été fragilisé par le maintien au second tour de la liste Abertzale de Jean-Claude Iriart, de sensibilité de gauche.

Jean-René Etchegarray va donc assurer la continuité à droite après plus d'un demi-siècle de règne de la famille Grenet. Il s'était allié avec la dissidente UMP Sylvie Durruty au second tour, issue de la majorité municipale sortante.

Jean-René Etchegaray, avocat de 62 ans, était jusqu'à présent adjoint à la culture et au patrimoine de Jean Grenet, qui avait choisi de ne pas briguer de quatrième mandat.
Diplômé de l'Institut d'études politiques de Bordeaux et Docteur en droit public, il a été conseiller général de 1999 à 2004 sous l'étiquette UDF. Il est par ailleurs vice-président de l'association nationale des villes et des pays d'art et d'histoire. Natif de Briscous, un village près de Bayonne, Jean-René Etchegaray est père d'un enfant.


Les socialistes perdent Anglet


L'UMP Claude Olive (57,91%) gagne largement la bataille contre le sortant socialiste Jean Espilondo (42,09%). La tendance du 1er tour s'est donc confirmée et permet à la droite de récupérer cette ville côtière perdue en 2008 après 40 ans de centre droit.
Le Front de gauche et les nationalistes basques, éliminés au 1er tour, n'avaient donné aucune consigne de vote, de même que le centriste dissident du
MoDem, Jean-Baptiste Mortalena qui avait recueilli 9,88% des suffrages.

Claude Olive, 52 ans, est un fonctionnaire territorial qui avait déjà fait basculer le canton d'Anglet-nord en 2011. Engagé en politique depuis 1979, au RPR puis à l'UMP, se revendiquant d'un "gaullisme humaniste", Claude Olive a été adjoint du maire UDF Robert Villenave de 2001 à 2008. 
Né à Anglet, marié et père de deux enfants, Claude Olive, travaille à la mairie de Biarritz, où il dirige un service d'une soixantaine d'agents.

Hendaye repasse à gauche et les Abertzale prennent Ustaritz


La commune frontalière d'Hendaye est la seule qui bascule côté gauche au pays basque. Le PS Kotte Ecenarro (53,08%) bat largement le maire sortant UMP Jean-Baptiste Sallaberry (46,92%)
Kotte Ecenarro, ancien maire de la commune entre 2001 et 2008, s'ést allié aux Abertzale qui avaient obtenu plus de 12% des voix au 1er tour.
Cet ancien directeur financier de 65 ans est par ailleurs Vice-Président du Conseil Général en charge des solidarités. Il a été adjoint aux finances à Hendaye entre 1981 et 2001.

A Ustaritz, les Abertzale, qui avaient perdu de 58 voix en 2008, l'emportent cette fois-ci haut la main. Les quatre listes présentes au 1er tour se sont toutes maintenues, ce qui a certainement beaucoup aidé les nationalistes basques. Ainsi la liste de Bruno Carrère est élue avec 45,15% des suffrages devant le sans étiquette Jean-Claude St Jean (29,15%), agriculteur et très impliqué dans la vie associative locale. Le maire sortant Dominique Lesbats ne remporte que 16,93% des voix.

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