Mardi soir, une cinquantaine d'opposants à la réforme des retraites se sont invités à une projection débat organisée par le comité En Marche à Anglet. Ils ont déversé deux tonnes de fumier devant le cinéma.
La presse avait été alertée qu'ils allaient organiser une "petite surprise". Avec pour indice un avertissement lancé au Premier ministre, et au chef de l'Etat : "arrêtez de nous en-fumier".
Mardi soir, ce sont donc des tas de fumier, deux tonnes au total, qui ont été déversés à l'entrée du cinéma "Mon ciné", rue des Barthes à Anglet. Les militants ont également brandi une banderole "Delevoye et sa réforme à la retraite. Point final".
Les opposants à la réforme des retraites se sont invités à la projection du film "Cà Marche!" organisée par LREM 64 à Anglet.
— Iurre Bidegain (@Iurrebidegain) December 17, 2019
Deux tonnes de fumiers ont été déposées devant le cinéma : « Macron E.Philippe, LREM : arrêtez de nous EN-FUMIE » pic.twitter.com/80dl488F3s
Cinéma débat
A l'intérieur du bâtiment, le comité départemental En Marche organisait un "cinéma débat" autour du documentaire "Ca Marche" de Camille de Casabianca, qui revient sur l'engagement en politique des marcheurs.Les militants, opposés à la réforme des retraites, ont interpellé Loïc Corrégé. Le référent LREM dans les Pyrénées-Atlantiques n'est pas sorti devant les militants.
"Monsieur Corrégé refuse le débat sur la réforme de la retraite, assure Julien Delion, délégué CGT des cheminots à Bayonne. Nous, on veut juste échanger notre point de vue, on est même prêts à le faire sur un plateau de télé, pour lui expliquer pourquoi on considère que la retraite par points est néfaste, mais il est dans la fuite".
Actions coup de poing
La mobilisation devant le cinéma s'inscrit dans une journée d'action du 17 décembre. Avant même le lever du jour, la CGT avait organisé le blocage du dépôt de bus Chronoplus. En milieu de matinée, une manifestation a réuni environ 6 500 personnes."Le temps de la manifestation, pour lequel nous incitons les gens particulièrement à débrayer est très important. Mais nous voulons aussi organiser des actions coup de poing, explique Julien Delion.
Des petits coups médiatiques, sans casse ni dégradations, car nous ne voulons pas mettre les gens qui travaillent en difficulté.
Alors que l'intersyndicale a exclu toute trêve pour Noël, elle appelle à des actions locales jusqu'à la fin de l'année. "Nous mènerons d'autres actions dès jeudi", promet Julien Delion.