Bayonne : quel mode de gestion des migrants et quelle aide de l'Etat ?

 L’association Atherbea a décidé de se retirer du dispositif. Elle gérait depuis un an le centre Pausa qui accueille plus d'une centaine de migrants tous les jours. La Communauté d’agglomération en récupère donc la gestion et interpelle le gouvernement.

Un nouveau mode de gestion

Qui a la charge de la gestion des migrants ? Lorsqu'ils sont mineurs, c'est aux Conseils départementaux d'agir. Mais pour les autres ? À Bayonne le maire, Jean-René Etchegaray, a décidé de prendre le relais suite au départ de l'association Atherbea du centre Pausa. Ce centre d'accueil est situé dans des locaux qui appartiennent à la mairie. Et son budget de 70 000 euros par an est financé par la Communauté d’agglomération Pays basque. Désormais, la Communauté d'agglomération présidée par Jean-René Etchegaray, va avoir à sa charge la gestion du site. C'est donc un nouveau mode de fonctionnement du centre qui devrait voir le jour, mais avec certains acteurs communs. 

"Il y a eu quelques frictions quelques incompréhensions, ce n'est pas évident de mettre ensemble les bénévoles, les professionnels, la sécurité. Nous avons voulu plus professionnaliser cet accueil", explique Beñat Cachenaut, le vice-président de la CAPB en charge de l’action sociale.

Deux personnes d'Atherbea ont donc été embauchées par l'agglomération. Les bénévoles du collectif Diakité restent dans le dispositif.
   

L'agglomération demande toujours l'aide de l'Etat.

Jusque-là refusée, la participation de l'Etat est à nouveau sollicitée par la CAPB. En visite à Bordeaux aujourd'hui Alain Régnier, délégué interministériel à l’intégration des réfugiés, a répondu aux attentes de la CAPB via notre micro. "A Bayonne, il y a par la géographie un territoire qui est particulièrement en 1re ligne, on est sur une frontière". "On travaille en bonne intelligence même si les points de vue peuvent être parfois politiquement contradictoires, mais l’idée, et le maire de Bayonne s'il était là la partagerait, c’est à la fois de répondre au mieux à la fois à la question humanitaire et en même temps de respecter l'Etat de droit". 

"J’entends bien encore une fois que ce n’est pas totalement satisfaisant, à Bayonne comme dans d’autres territoires, (...) c’est un travaille de longue haleine qui n’est pas encore une fois, quelque chose qui peut se régler par un coup de baguette magique".

"Il y a des personnes qui ont vocation à solliciter la demande d’asile, il y a des personnes qui ne demandent pas l’asile et qui sont en situation  irrégulière, mais la responsabilité du gouvernement c’est la règle de droit, c’est d’appliquer le droit", a-t-il rappelé.
 "Je suis bien conscient avec ma collègue préfète de région, que certaines communes et notamment Bayonne font face, et mettent des moyens qui ne relèveraient pas de leur responsabilité mais notre objectif c’est de travailler ensemble". 
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