"On veut passer un cap dans l'enseignement pour assurer la survie de la langue ", forte mobilisation pour l'Euskara à Bayonne

Ils sont toujours fortement mobilisés pour la langue basque. De 3000 à 4000 personnes sont venues témoigner de leur attachement, notamment au droit de passer le baccalauréat en basque samedi 22 avril dans les rues de Bayonne. Plus généralement, c'est un engagement pour soutenir une nouvelle politique linguistique qu'ils réclament pour la survie de l'Euskara.

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Ils sont venus en famille. Plus de 3000 personnes, selon les organisateurs et la police, ont défilé samedi 22 avril après un rassemblement devant la sous-préfecture pour interpeller l'Éducation nationale et obtenir ce qu'ils réclament depuis plusieurs années.
Ils sont encouragés par la récente décision du ministère qui permet dorénavant de passer le brevet des collèges en basque. 

Le bac en basque

Comme Mattin, collégien bascophone présent dans les rangs des manifestants, les élèves, parents et enseignants réclament notamment le droit de passer le baccalauréat en basque.
Une clé pour soutenir
le développement de la langue. Plus largement, il s'agit de demander davantage de moyens pour son enseignement.

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Mattin veut passer le bac en basque, il fait partie des manifestants mobilisés à Bayonne. ©France télévisions

 

Morgan, élève de 3e, est aussi fière de parler le basque. Elle se mobilise pour envoyer un message. 

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Morgan, élève de 3e, détaille en français et en basque pourquoi elle est fière de parler le basque et pourquoi il faut passer le bac en basque. ©France télévisions

Assurer la survie de la langue

Au nom de la Fédération des ikastola, Peio Jorajuria a regretté le manque "de courage politique pour faire vivre la langue (basque), l'euskara, dans les sphères publiques".

On veut passer un cap dans l'enseignement pour assurer la survie de la langue. On connaît la clé, mais il nous faut plus de moyens.

Peio Jorajuria - Fédération des ikastola

Agence France Presse

C'est toute une politique autour de l'Euskara qui est aujourd'hui attendue. "Pour que l’euskara vive, nous avons besoin de franchir un nouveau cap dans la politique linguistique publique. Les politiques minimalistes sont inefficaces. Halte aux faux-semblants". Le président d'Uda Leku, Xabi Ibarboure, et l’enseignante Elorri Falxa ont ainsi relayé les attentes d'Euskal Konfederazioa qui a organisé cette mobilisation. 

Des locuteurs jeunes 

Au Pays basque, 29% des effectifs étaient scolarisés en basque à la rentrée 2022/2023 : 8% dans le système immersif, soit plus de 4000 élèves, et 21% dans des filières bilingues publique et privée, donc environ 10.000 élèves.

D'après une enquête sociolinguistique publiée en mars et menée par les gouvernements des communautés autonomes du Pays basque et de Navarre, en Espagne, associés en France à l'Office public de la langue basque, les bascophones représentent 20% des habitants de plus de 16 ans au Pays basque français.


Tandis que ce territoire de 315 000 habitants attire chaque année approximativement 3000
nouveaux arrivants, "la diminution du nombre de bascophones en valeur absolue s'est arrêtée au cours des dix dernières années", relève l'étude.
Elle établit aussi que 54% des parents y optent désormais pour un enseignement en
 basque, que ce soit dans le modèle immersif ou bilingue.

 

(Avec AFP)

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