Lancée en 2010 dans le garage d’une maison à Espelette par 3 passionnés d’équitation, le groupe Voltaire compte aujourd’hui 150 salariés dans plusieurs pays. Elle a été la première à commercialiser une selle connectée.
Voltaire est l’une des rares entreprises à allier savoir-faire traditionnel et innovation technologique.Installée aujourd’hui à Bidart dans 1600 m2 de locaux flambants neufs, Voltaire ne cesse de croitre. L’entreprise a fait dès le début le pari du haut de gamme en introduisant les codes du luxe dans l’industrie de l’équitation. La clientèle étant à 90 % féminine, elle apporte un soin particulier au design.
Sa marque de fabrique : un tissu basque niché sous la selle, à l’instar de la semelle rouge du célèbre chausseur Louboutin. Un parti pris payant. Une championne olympique américaine a adopté les selles Voltaire et le succès a été immédiat outre Atlantique. Le marché américain a longtemps été le seul de l’entreprise car l’afflux de commandes étaient telles qu’elle n’arrivait pas à faire face à la demande.
Ses selles sont toutes fabriquées à la main et sur-mesure. La qualité des matériaux et les finitions les distinguent. Chaque nouveau modèle fait l’objet de recherches et de tests avec des cavaliers experts. Le groupe Voltaire est l’un des rares selliers à posséder un service innovation et recherche avec plusieurs ingénieurs et doctorants.
Sa dernière création s’est faite remarquer à cause du matériau placé sur les côtés de la selle : une mousse empruntée aux chaussures de sport qui absorbe les chocs pour limiter les impacts entre le cavalier et le cheval.
En 2016 l’entreprise a aussi été la première à commercialiser une selle connectée à un téléphone portable. Cela lui a demandé deux ans de recherche. Des capteurs permettent au cavalier d’enregistrer un grand nombre d’informations sur le cheval : sa cadence, son équilibre pour évaluer une éventuelle boiterie, ses progrès etc. Une selle avec un arçon en matériau composite qui est la plus légère du marché mais aussi la plus chère, environ 6000 euros.
Depuis peu le groupe a aussi racheté une marque historique de sellerie française qui était en liquidation, Forestier. Elle a ainsi investi le marché français. Le chiffre d’affaires du groupe s’élève à 12 millions d’euros dont 6 sur le territoire hexagonal. Ses selles sont exportées majoritairement aux Etats-Unis mais aussi en Allemagne, Autriche et Royaume-Uni.
En croissance constante, elle a déjà embauché une trentaine de personnes depuis le début de l’année avec une philosophie atypique. Elle s’attache plus aux personnalités qu’aux compétences et préfère former elle-même son personnel. Dans l’atelier plus de la moitié des ouvriers n’avaient jamais touché une selle avant d’intégrer l’entreprise...
►Diffusion le samedi 23 juin
dans le 12/13 et le 19/20 de France 3 Aquitaine
Un magazine de Sabrina Corrieri, Emmanuel Galerne et Brigitte Sandeaux.