13 000 personnes selon la police, 25 000 selon les syndicats, une foule imposante était dans les rues de Bayonne ce mardi matin pour protester contre la réforme des retraites actuellement en débat au Sénat.
Devant la gare de Bayonne, à quelques minutes du départ de la manifestation, les différents syndicats du Pays basque se mettent en place. Banderoles, chasubles, pancartes, dans leurs rangs, on entend déjà scander les premiers slogans.
Tous sont bien décidés à faire de cette nouvelle mobilisation un tournant dans la lutte qui les oppose au gouvernement depuis janvier.
"Cette journée est primordiale explique Michel Larralde, membre de la Cfdt. Aujourd'hui, j'espère que l'État va comprendre que les salariés ne sont pas du tout d'accord avec cette réforme des retraites. On a pris le problème à l'envers. On aurait dû faire les retraites en fonction de la pénibilité du travail des gens. Or, on veut essayer de mettre tout le monde sur un pied d'égalité, c'est une grosse erreur, d'où la colère des salariés aujourd'hui dans la rue."
La mobilisation est telle, que les organisateurs décident de retarder le départ du cortège pour attendre les derniers arrivants. La manifestation commence finalement avec presque une demi-heure de retard et très vite, la ville est bloquée.
Au bout de 40 minutes, alors que les premiers arrivent au rond point Saint-Léon, point final de cette journée de mobilisation, d'autres sont encore au niveau de la gare. Les chiffres de la mobilisation témoignent de l'ampleur du cortège : 13 000 personnes selon la préfecture, 25 000 selon les organisations syndicales, c'est quasiment le double du 7 février.
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Le malaise des jeunes
Parmi les manifestants, des salariés venus de tout le Pays basque et du sud des Landes, mais aussi des retraités et des étudiants. Même si la retraite est encore loin, toutes et tous sont inquiets pour leur avenir. "Je trouve que c'est une réforme injuste, surtout en tant que femme parce qu'on a des carrières qui sont coupées à cause des enfants..." souligne une Bayonnaise, la petite vingtaine. "Je pense qu'il faut qu'on se batte contre ça". "Moi je trouve que ça va plus loin" ajoute une de ses amies.
C'est aussi se mobiliser contre le pouvoir établi qui n'est pas forcément bon pour les jeunes. Ils ne nous font pas vraiment nous sentir en sécurité.
Une jeune manifestante dans le cortège à BayonneFrance 3 Euskal Herri
Quelques incidents sont venus perturber la manifestation, comme des jets d'œufs et de peintures sur les banques et les commerces de la place de la liberté, au moment où le cortège s'est dispersé. Deux nouveaux rassemblements sont d'ores et déjà prévus. Ce soir à 18 h 30 à Saint-Palais et demain à 10 h 30 à Bayonne.
