Sécheresse : au Pays basque, l'inquiétude des éleveurs privés des aides de l'Etat

Près d'un tiers des éleveurs des Pyrénées-Atlantiques a été écarté d'aides de l'Etat après la sécheresse de 2022, alors que l'épisode n'avait épargné personne selon eux. Ils tirent la sonnette d'alarme avec des finances dans le rouge et des faibles quantités de fourrages pour les animaux.

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Dans un hangar, David Negueloua montre le maigre butin de regain, c’est-à-dire de fourrage sec pour nourrir ses brebis.

"Il nous reste une boule de regain de chez nous et neuf boules achetées à l'extérieur. On a acheté du foin aussi pour l'été et l'automne, mais il va en manquer. On ne va pas aller loin avec ça" dit le jeune agriculteur de Gamarthe, près de Saint-Jean-Pied-de-Port.  

Depuis l'été dernier, les 330 brebis de l'élevage ont été moins présentes dans les pâturages de montagne, les estives, où l'eau se faisait plus rare dans les sources. La production de regains a été également moins importante avec la sécheresse.  

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Reportage France 3 Euskal Herri A.Irosbehere, E.Galerne et G.Haristoy. ©France télévisions

David et son père font face à une pénurie de fourrage comme ils n'en avaient jamais connu auparavant. La production de lait est moins bonne aussi à cause de la hausse des aliments. "Ça sera une mauvaise année", résume l'éleveur, qui pensait pouvoir compenser les difficultés de trésorerie avec une aide financière "sécheresse" déclenchée par le gouvernement. Mais son dossier a été écarté comme d'autres, nombreux, dans la commune, ce qui soulève de la colère.

Calamité agricole 

Dans le village, deux exploitations sur onze ont touché les aides, d'après les éleveurs. Une solidarité s'est malgré tout installée entre eux.

"Il y a une incompréhension totale car tout le monde a subi la sécheresse. On demande que tout le monde soit traité pareil".

Cathy Loyatho, éleveuse de brebis à Gamarthe

France 3 Euskal Herri

La faute à des critères de calcul. Pour bénéficier de la compensation du plan "calamité agricole", les éleveurs doivent avoir subi un taux de perte de 11 %. Le syndical agricole FDSEA demande à ce que le seuil soit abaissé à 8 % pour inclure plus d'éleveurs.

"Après la sécheresse, nous sommes l'un des seuls départements à avoir été éligibles dans sa totalité, mais on se rend compte que beaucoup d'agriculteurs sont écartés du dispositif", indiquait Sébastien Uthurriague, vice-président de la FDSEA 64, le 13 mars. Ce jour-là,  200 agriculteurs manifestaient pour davantage d'aides, devant les grilles de la sous-préfecture de Bayonne.

Les maires de trente communes du pôle Garazi-Baigorri ont adressé une lettre à la préfecture.

"Tout le monde a besoin des aides. C'est vital. Les trésoreries sont à sec. On nous annonce aussi un été compliqué. Si on n'arrive pas à remonter le seuil, on va à la catastrophe".

Jean-Michel Bicain, agriculteur et maire de Gamarthe.

Une réunion devrait se tenir prochainement avec la préfecture, les élus et les syndicats agricoles.

 

 

       

 

 

 

 

 

 

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