Dans la nuit du vendredi 22 décembre, un bateau de pêche immatriculé à Arcachon, avec trois personnes à son bord, s'est échoué à proximité de la digue de Socoa, à l'entrée de la baie de Saint-Jean-de-Luz. Un des marins a pu être secouru et a été transporté à l'hôpital dans un état grave. Les recherches pour retrouver les deux autres "se sont montrées infructueuses", informe la préfecture.
Il est environ 2h du matin, ce vendredi 22 décembre, lorsque les pompiers des Pyrénées-Atlantiques reçoivent un appel du centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage (CROSS). Un bateau de pêche vient de s'échouer à proximité de la digue de Socoa, à l'entrée de la baie de Saint-Jean-de-Luz.
Le reportage ce vendredi matin de Laurianne de Casanove et Julie Dubois :
CARTE : A proximité du lieu du naufrage
Le bateau arrivait d'Arcachon et devait accoster au port de Saint-Jean-de-Luz, avec trois personnes à son bord. Un premier marin de 37 ans, qui serait le patron du bateau, a pu être secouru par les pompiers et les sauveteurs de la SNSM (société nationale de sauvetage en mer) immédiatement dépêchés sur place. Il a été transporté au centre hospitalier de la Côte basque, à Bayonne, dans un état grave.
Deux hommes toujours portés disparus
Les deux autres pêcheurs, deux hommes de 30 et 58 ans de nationalité sénégalaise, n'ont pas été retrouvés par les secours. "Les recherches se sont montrées infructueuses pour retrouver les deux matelots et ont été interrompues à 13h39", selon le communiqué de la préfecture des Pyrénées-Atlantiques distribué ce vendredi après-midi. La mauvaise mer a rendu "les opérations particulièrement difficiles", toujours selon la préfecture.
Les recherches se sont montrées infructueuses pour retrouver les deux matelots.
La préfecture des Pyrénées-Atlantiquesdans un communiqué
À 11 heures du matin ce vendredi, d'importants moyens étaient encore mobilisés pour tenter de retrouver les deux disparus.
24 pompiers du SDIS des Pyrénées-Atlantiques étaient sur place, dont des sauveteurs côtiers, des plongeurs et une équipe de drone. Ils étaient accompagnés d'une navette de la SNSM, et de gendarmes qui survolaient la zone en hélicoptère.
Un drame rare pour le secteur
Sur place, l'émotion domine. "On pense surtout aux familles des disparus pour l'instant, confie Serge Larzabal, président du comité interdépartemental des pêches des Pyrénées-Atlantiques et Landes. C'est rare qu'on ait un drame comme ça chez nous... Ça n'était pas arrivé depuis plusieurs décennies."
Si les causes de l'échouage du bateau sont encore inconnues, la grosse houle de la nuit pourrait être à l'origine de l'accident. "Comme il faisait très mauvais, peut-être qu'ils ont voulu rentrer plus tôt que prévu", se questionne Serge Larzabal.
Pour cet habitué des lieux, la présence du bateau de nuit à cet endroit n'a rien d'étonnant. "Il n'y a pas d'heure pour rentrer ou sortir d'un port ! Ce qui est étonnant, c'est cet accident, même si avec une mauvaise mer, c'est toujours un endroit dangereux. On ne sait pas ce qui s'est passé, on ne peut que constater." L'enquête en cours devra déterminer les circonstances exactes de l'accident.