Plusieurs centaines de Bayonnais se sont rassemblés, ce 4 août, pour rendre hommage au quadragénaire tué lors de l'inauguration des fêtes de Bayonne. L'homme avait été frappé après avoir réprimandé des festayres qui urinaient sur sa porte d'entrée dans le Petit Bayonne.
Face aux halles sur les bords de la Nive, une discrète porte grise du Petit Bayonne s'est parée de bouquets de fleurs. C'est ici, quai des Corsaires, qu'un Bayonnais de 46 ans a été frappé dans la soirée du 26 juillet par des festayres devant son domicile. Le quadragénaire a succombé à ses blessures le 3 août et ses agresseurs sont toujours recherchés.
"C'était un gars super. À chaque fois qu'il passait, on discutait," raconte Christophe Pascal, gérant du restaurant situé en dessous du domicile du défunt, très ému. La victime ne laisse pas le souvenir d'une personne agressive et était inconnue des services de police.
Un rassemblement de 350 personnes
Comme ce voisin, de nombreux Bayonnais se sont rassemblés sur le parvis de l'hôtel de ville ce 4 août à 18 heures pour témoigner leur soutien à la victime, en présence d'élus. 350 personnes étaient présentes, selon les forces de l'ordre.
"Il est mort pour avoir seulement rappelé à des festayres la bienséance, le respect et la bonne tenue que l'on doit avoir lors des fêtes de Bayonne dont les rues sont là pour accueillir de la joie et de la bonne humeur," ont rappelé des responsables de peñas au micro. Une minute de silence a ensuite été respectée par la foule.
"C'est hallucinant, la connerie qui gravite depuis quelque temps autour des fêtes de Bayonne," s'indigne un habitant croisé sur le pont Marengo.
Tué le premier soir des fêtes
Le soir de l'inauguration des fêtes de Bayonne, la victime aurait surpris, vers 22h30, trois hommes en train d'uriner sur la porte de son immeuble. Selon les premiers éléments de l'enquête, alors qu'il les sommait de partir, il a été frappé violemment à la tête avant d'être laissé inconscient dans la rue.
Une enquête pour homicide volontaire a été ouverte par la police judiciaire de Bayonne. Les enquêteurs ont déjà reçu plusieurs témoignages et exploitent toutes les ressources photos et vidéo de la soirée afin de confondre les agresseurs.
On cherche une aiguille dans une botte de foin. On a trois individus dans une foule dense, le soir de l'inauguration des fêtes, qui draine énormément de monde (...) avec une tenue vestimentaire similaire. (...) Les investigations sont longues et difficiles en raison de l'anonymisation des individus à cause de la densité de la foule.
Karim Fillalicommissaire de police judiciaire de Bayonne
Pendant les fêtes de Bayonne, cinq plaintes pour viol ont aussi été déposées.