C'est l'année du retour à la normale pour les conserveries du Béarn : le secteur du canard commence doucement à se remettre des deux années d'épizootie de grippe aviaire.
Après deux années de galères et d'angoisse, les conserveurs du Béarn peuvent souffler un peu : en 2018, ils ont eut une activité normale, et commencent à remonter la pente.
80 000 canards
En pleine crise aviaire, la conserverie Biraben ne transformait que 50 à 60 000 canards par an. Pour comparer, avant la grippe, elle pouvait traiter 700 000 palmipèdes en tournant à plein régime.Cette année, l'entreprise devrait faire 80 000 canards, et fonctionne enfin à peu près normalement. Il faudra tout de même attendre deux ou trois ans pour qu'elle puisse retrouver son niveau de production habituel.
Se diversifier pour survivre
Mais la crise aviaire n'a pas forcément amené que des mauvaises choses, explique Pierre Biraben :On a essayé de développer une autre gamme de produits, notamment bio, qui a plutôt bien marché. Le bon point de la grippe aviaire c'est ce développement là.
En effet, de nombreux conserveurs ont dû trouver des alternatives au canard : certains ont proposé des plats préparés, d'autres se sont lancés dans des produits labellisés.
Mais une fois la grippe passée, encore fallait-il faire revenir les clients vers le canard. Car certains ont arrêté d'en consommer pour se tourner vers d'autres viandes. Mais avec les fêtes, le palmipède est revenu en force, même chez ceux qui l'avaient un peu perdu de vue :
Il a fallu qu'ils en reprennent, et on est content car ils ont été au rendez-vous pendant les fêtes.
La filière peut donc enfin regarder vers l'avant, et passer des fêtes de fin d'année le coeur un peu plus léger que les années précédentes.