La question est posée suite à un rapport de l'inspection pénitentiaire qui met en lumière certaines habitudes de surveillance peu réglementaires. Un enquête est ouverte.
L'information a été révélée dans les colonnes du quotidien Sud-Ouest. Un boîtier électrique trafiqué aurait permis aux surveillants visiblement fatigués de feinter leur éveil auprès d'une centrale de contrôle. En effet, chaque nuit, les surveillants du mirador doivent appuyer toutes les demi-heures sur un interrupteur afin de signifier qu'ils ne se sont justement pas endormis.
"C'est en épluchant les registres de la badgeuse que les « bœufs carottes » de la pénitentiaire ont découvert un système qu'ils soupçonnent fortement de permettre de contourner l'obligation faite aux surveillants de signaler leur présence à intervalles réguliers" précisent nos confrères.
Des pointages très précis
Ce qui a mis la puce à l'oreille des enquêteurs, ce sont les pointages très précis enregistrés par le poste de surveillance. L'inspection est désormais en possession d'un drôle d'appareil à pinces crocodiles découvert "dans un casier utilisé par un représentant d'un des principaux syndicats de la prison".
D'autres éléments accablants ont été découverts par l'inspection. Des caméras vidéos ont filmé un surveillant faisant "pénétrer des proches dans l'enceinte de l'établissement en dehors de tout cadre réglementaire". "Quant aux registres des fouilles ou des sondages de barreaux" ajoute le quotidien, les enquêteurs ont pu lire plusieurs fois "RAB". "Rien à battre", a confié un surveillant à nos confrères.
Une dizaine de convocations (dont 6 pour le mirador) en conseil national de discipline devant la direction de l'administration pénitentiaire (DAP) à Paris seraient en cours. Affaire à suivre...