Jeux Olympiques de Paris-2024 : les épreuves de surf se dérouleront à Tahiti

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La décision est tombée jeudi 12 décembre. Le comité d'organisation des Jeux olympiques a choisi Tahiti pour accueillir les épreuves de surf de Paris-2024. 

Triste nouvelle pour le pôle du Sud-ouest. Malgré leur renommée en matière de surf, Lacanau, le pôle Hossegor-Capreton-Seignosse ou Biarritz, n'ont pas réussi à convaincre le comité d'organisation des Jeux olympiques (Cojo). C'est finalement Tahiti et sa vague Teahupoo qui l'ont emporté.

"C'est une surprise hyper agréable et la reconnaissance de notre histoire, c'est redonner ses titres de noblesse à la Polynésie où le surf a débuté", a réagi auprès de l'AFP le président de la fédération tahitienne de surf, Lionel Teihotu.

Déçus, les homologues aquitains ont tout de même félicité la fédération tahitienne, tout en gardant des réserves quant à la décision finale. 
"C'est une décision d'étape. Rien n'est encore acté. Nous attendons la décision définitive du Comité international olympique", assure Laurent Ortiz, adjoint au surf à la mairie de Biarritz.

Les épreuves de shortboard, hommes et femmes, auront lieu sur le site de Teahupoo, qui possède l'une des vagues les plus spectaculaires et périlleuses au monde.
 
"Le choix a du être difficile car on avait des candidatures assez exceptionnelles. Au niveau du public, Hossegor était le top. Mais pour les belles images et faire rêver, pour les vagues et le sport aussi, je pense que c'est bien que ce soit à Tahiti", reconnaît Jérémy Flores, surfeur professionnel qui s'entraîne dans les Landes.
 
 

15 000 km


Alors que les sites aquitains avançaient également des arguments d'environnementaux et financiers, ces critères n'ont pas permis de distinguer les candidatures.

"Au-delà de notre expérience, notre dossier avait un budget quasi nul et un très faible impact écologique. C'est une candidature éco-respodsable que nous avons proposé", souligne Laurent Ortiz.

En effet, l'île polynésienne se situe à 15 000 km de Paris, au cœur de l'océan Pacifique sud. Une distance qui génère un décalage horaire de douze heures. 

Une décision politique aussi, d'englober toute la France dans ces Jeux olympiques. "Le choix d’organiser cette épreuve à Tahiti démontre que les Jeux de Paris 2024 seront ceux de la France toute entière", déclare la ministre des Sports, Roxana Maracineanu.
 
La décision s'est en effet focalisée sur cinq critères : l'expérience sportive, l'expérience des spectateurs, la cohérence avec la vision de Paris-2024, la durabilité et le spectaculaire des jeux, l'impact financier et l'hébergement des 48 athlètes.

"La Fédération Française de Surf salue ce choix ambitieux qui constitue une opportunité exceptionnelle de mettre en lumière les outre-mer qui participent au rayonnement du sport français dans le monde", ajoute la Fédération française de surf dans son communiqué.
 

Vague dangereuse


C'est finalement le critère sportif qui l'a emporté. "Teahupoo offre des garanties nettement plus fortes d'avoir une houle suffisante pour des vagues optimales durant la période estivale", a expliqué le Cojo, qui a commandé une étude à Météo France.

Pourtant, Teahupoo n'est aujourd'hui pas surfé par les femmes, jugée trop dangereuse pour la catégorie féminine. Une question que le président de la fédération tahitienne de surf, Lionel Teihotu compte rapidement régler. "Nous pourrons placer les filles à un moment de la journée où les vagues sont moins puissantes."

Le choix devra être validé par le Comité international olympique (CIO), le 8 janvier prochain. Mais sa présence à la table du Cojo lors de la décision laisse peu d'espoir à un potentiel revirement de situation.


 
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