D’un côté, les passagers, hôtesses, policiers… De l’autre, moins visibles, 400 personnes qui œuvrent en coulisses pour faire fonctionner cette machine bien huilée. Nous avons passé 24 heures avec eux, dans les coulisses de l’aéroport.
L’aéroport de Biarritz est la porte d’entrée au Pays Basque. Il est synonyme de vacances pour beaucoup. En plus des travaux de modernisation permanents, en coulisses, la maintenance quotidienne des lieux et la sécurité sont assurées par des hommes et des femmes aux métiers variés, parfois surprenants.
Un Airbus d'Air France vient d'arriver de Lyon et repart dans 30 minutes. Pour la compagnie, premier client de l’aéroport, l'enjeu est de stationner le moins longtemps possible : chaque minute compte. Tout est chronométré. Sur le tarmac, les gilets jaunes sont les premiers à intervenir.
Les hommes en jaune
Alexandre est « au casque », en liaison avec le commandant de bord dès l’atterrissage. Après avoir guidé l’avion jusqu’à son parking, il vérifie ce qui se passe au sol. Il s'assure qu'il n'y a ni rayures, ni bosse, ni écoulement de kérosène. Il gère aussi le déchargement et le chargement des bagages. Pas question de tout charger en vrac dans les soutes, il faut absolument répartir les valises selon leur poids et leur contenu.
raconte celui qui aime travailler au grand air et voir le soleil se lever sur les montagnes du Pays Basque.Les conditions ne sont jamais les mêmes, c'est ce que j'aime
Pendant ce temps, dans le terminal, Alexis, le chef d’escale assiste les agents au sol pour l’enregistrement des bagages. Il est un peu le chef d’orchestre. Il coordonne toutes les opérations. Il est le garant de la sureté et de la sécurité des vols. Quelques minutes, plus tard, on le retrouve au pied de l’avion. Il repère une valise oubliée sur le tarmac et la confie au personnel concerné.
À 13 h 00, les passagers embarquent. Le vol peut décoller à l’heure prévue.
20 pompiers spécialement formés
La sirène retentit. Un camion rouge quitte la caserne des pompiers de l’aéroport. Un exercice est déclenché. Il s'agit de vider la poudre contenue dans le réservoir du camion. Les 20 pompiers de l’aéroport sont en alerte permanente et s’entrainent chaque jour. Ils ont trois minutes pour intervenir en bout de piste en cas de problème. Spécialement formés à intervenir sur les avions en cas de moteur à l'arrêt, fumée à bord, fuite de kérosène, ces pompiers sont 5 en permanence à l’aéroport.
Des fusées et des haut-parleurs
La lutte aviaire est aussi une des missions des pompiers de l’aéroport. Il s’agit de repérer et d’éloigner tous les oiseaux susceptibles de gêner les avions. Posté sur un point de repli stratégique, jumelles à la main, Julien veille. Mouettes, étourneaux, corbeaux, palombes font partie des espèces à écarter. Ses méthodes sont variées. Lorsqu'il opte pour la solution acoustique, il diffuse par haut-parleur des bruits afin d'attirer les animaux jusqu'à un autre endroit. Il peut aussi choisir les moyens pyrotechniques. Avec un revolver, il envoie des fusées crépitantes ou détonantes. Pour repousser les plus récalcitrants, un pistolet lance des projectiles d'une portée supérieure.
Seul le fusil tue quand il n’y a pas d’autres solutions. C'est au décollage que le risque de voir un oiseau se jeter dans le réacteur ou les roues est le plus important.
43 millions d'investissement
Avec ses 1 190 991 passagers en 2017, l’aéroport Biarritz-Pays Basque est le 2 ème aéroport en Aquitaine, et le 15ème aéroport métropolitain. Il propose une trentaine de destinations.
Les personnes en charge du développement démarchent régulièrement les compagnies aériennes pour les convaincre de choisir l’Aéroport Biarritz Pays Basque comme destination et donc d’y ouvrir une ligne. Deux facteurs importants influencent la prise de décision : la demande existante sur la ligne, autrement dit le marché, et la viabilité économique de la ligne.
Pour rester compétitif, l’aéroport de Biarritz Pays Basque s’est lancé dans un vaste projet de rénovation. 43 millions d’euros vont être investis en 10 ans pour en faire un des aéroports les plus prisés du Sud de l’Europe.
Diffusion le samedi 19 mai 2018
dans le 12/13 et le 19/20 sur France 3 Aquitaine
Un magazine de Hélène Harté, Emmanuel Galerne et Brigitte Sandeaux-Cadet
Repères
- 1 190 991 passagers en 2017
- 400 personnes travaillent dans l'aéroport.
- 72 personnes sont des salariées de l’aéroport
- 5 chefs d’escale
- L’aéroport est ouvert de 6 heures à 23 heures
- 12 compagnies aériennes.
- Emprise au sol : 137 hectares (75% sur le territoire d’Anglet et à 25% sur celui de Biarritz)