Un spectacle taurin devait se tenir dans la soirée. Les manifestants ont brièvement investi l'antenne du conseil général des Pyrénées-Atlantiques, Ils ont demandé à être reçus par le président du conseil général en présence de medias. En vain.
Ils ont alors improvisé un bruyant sit-in d'une demi-heure, scandant des slogans tels "Corrida, basta !". Ils ont ensuite repris le cours de leur marche au centre-ville,. Une marche organisée par le collectif Comité Euskal Herria anti-corrida.
"A quand la fin de la corrida ? Nous sommes en période de crise économique grave, n'est-il pas temps de consacrer des fonds publics à résoudre les problèmes de notre société plutôt que de continuer à torturer des animaux pour s'amuser ?", a lancé dans un discours Jean-Pierre Garrigue, président du CRAC (Comité radicalement anti-corrida) et membre du collectif, monté sur un fourgonnette.
Sur le passage de la manifestation, des anti-corridas ont échangé quelques insultes avec des commerçants ou riverains, sans incidents, sous la surveillance de policiers.
Les arènes de Bayonne accueillaient ce vendredi soir un "gala taurin", mêlant musique, choeurs et tauromachie avec de jeunes apprentis toreros. Le spectacle marque à la fois les 120 ans des arènes, et le 160ème anniversaire de la première corrida organisée dans la ville.
Comme d'autres villes taurines de France, le maire Jean Grenet a pris un arrêté municipal interdisant aux dates de corrida "toute manifestation à caractère social et politique", dans un périmètre autour des arènes, afin d'éviter des "troubles à l'ordre public, et à la sécurité des biens et des personnes".
Le CRAC a attaqué l'arrêté devant le tribunal administratif. En fin de manifestation, les anti-corridas ont été maintenus à 300 mètres environ des arènes par un cordon de CRS.