Plus 155 contaminations sur 100 000 habitants, le département vit actuellement une hausse de la circulation du virus covid-19, notamment sur le BAB. Ce samedi, le préfet des Pyrénées-Atlantiques a renforcé les mesures de restrictions sur le département. La maire de Biarritz voudrait aller plus loin.
Le Premier ministre a décrété l’état d’urgence sanitaire sur l’ensemble du territoire et même si le département n'est pas concerné, pour l'heure, par la mise en place d'un couvre-feu, l'évolution de la situation sanitaire du département est devenue préoccupante avec, au 16 octobre 2020, un "bond" du taux d'incidence à 155,2 pour 100 000 habitants (il était de 122 la semaine précédente).
Mais c'est aussi, plus grave un taux d'incidence des plus de 65 ans de 51,2 et un taux de positivité de 9,9. C'est à dire une personne sur dix qui se fait tester est positive.
Au-delà des personnes positives qui pourront être malades, légèrement malades voire asymptomatiques, il y a les hospitalisations.
On compte désormais dans les Pyrénées-Atlantiques, 30 personnes hospitalisées et 7 en réanimation et 26 clusters actifs.
Des mesures renforcées
Le préfet des Pyrénées-Atlantiques, Eric SPITZ, a rappelé le mot d'ordre général du premier ministre : réduire le nombre de personnes que nous rencontrons dans un cadre convivial, chez soi, au restaurant, dans des moments de convivialité à l'extérieur et la "règle des six personnes" lors de rassemblements dans l'espace public, au restaurant, et qu'il est demandé de respecter également à son domicile.Mais au niveau du département, des décisions ont été prises et entrent en vigueur dès ce samedi 17 octobre.
1." Interdiction des rassemblements, réunions ou activités de plus de six personnes sur la voie publique ou dans les lieux ouverts aux publics" exceptions faites des manifestations revendicatives, des réunions ou activités à caractère professionnel, des services de transport de voyageurs, des établissements recevant du public (marchés de plein air, hippodromes, fêtes foraines de type ERP de plein air...), des cérémonies funéraires, des visites guidées organisées par des personnes titulaires d'une carte professionnelle et des marchés.
Les manifestations qui ont été autorisées pourront se tenir en respectant le nouveau cadre réglementaire (6 personnes maximum).
La pratique du sport ou de loisirs sur la voie publique n’est autorisée que si les dispositions du décret du 17 octobre 2020 sont strictement respectées (notamment groupe de 6 personnes maximum et distanciation de deux mètres).
Une déclaration préalable reste nécessaire pour les événements de plus de 1 500 personnes.
Il est en outre recommandé de limiter les rassemblements de plus de six personnes dans les domiciles.
2. Le port du masque est obligatoire dans tous les établissements recevant du public (ERP), sauf exceptions précisées dans le décret (enfants de moins de onze ans, personnes en situation de handicap, activité sportive, activité artistique…)
3. Interdiction des événements dans les établissements tels que salles des fêtes, salles polyvalentes, chapiteaux tentes et structures ne permettant pas le port du masque permanent pendant la manifestation. Toute manifestation festive privée, comme les mariages, soirées étudiantes, tombolas, anniversaires… dès lors qu’il y a un repas ou des boissons (à compter du 19 octobre)
Bars et restaurants : le protocole sanitaire s'appliquant à ces établissements est renforcé : 6 personnes maximum autour d'une table, distance d'un mètre entre les chaises (et non plus entre les tables), et affichage de la capacité maximale d’accueil. Ce protocole s'applique également aux traiteurs.
Dans les ERP dans lesquels le public est debout et itinérant (musées, foires et salons, centres commerciaux, parcs d'attraction, parcs zoologiques): la jauge s'exprime désormais par densité, soit 4 m² par personne. Toutefois, le préfet pourrait fixer une jauge plus restrictive
Dans les ERP dans lesquels le public est assis, en espace clos (cinémas, lieux de culte, théâtres, casinos, salles de jeux...) ou en espace en plein air (stades, hippodromes) : une distance minimale d'un siège est laissée entre les sièges occupés par chaque personne ou chaque groupe de moins de 6 personnes. La jauge maximale reste fixée à 5000 personnes (aucune dérogation possible) et pourra être revue à la baisse si la situation sanitaire continuait à se dégrader.
Contrôles et vigilance
Sur la base de ces décrets, le préfet des Pyrénées-Atlantiques a renouvelé pour la durée de l'état d'urgence sanitaire (4 semaines) les arrêtés préfectoraux imposant le port du masque dans certains espaces publics du département, et réglementant l'accueil du public au sein des établissements sportifs.
Il a également demandé aux forces de l'ordre d'augmenter le nombre de contrôles dès le 17 octobre 2020. "Tout manquement constaté sera verbalisé, et le préfet manquera pas, si nécessaire, en concertation avec les élus, de prendre des mesures plus contraignantes si la situation sanitaire se dégrade".
5Source : communiqué de la préfecture des Pyrénées-Atlantiques)
Eric Spitz a aussi prévenu qu'il était prêt à envisager d'aller plus loin si nécessaire : "Si cette tendance devait se prolonger, je serais amené à prendre des mesures: en fermant les bars à 22h, en imposant un cahier de rappel dans les restaurants, en limitant la jauge pour les grands événements qui est encore à 5000, en interdisant les soirées estudiantines à la rentrée".
Les étoiles de Pau maintenues
Pour l'instant, la préfecture dire travailler activement avec la mairie de Pau et les acteurs de l'événement pour que le concours puisse se tenir et "conjuguer les impératifs économiques et sportifs avec l'urgence sanitaire"... La jauge dans les tribune sera limitée à 5000 personnes avec la distanciation habituelle, ainsi que sur les 70 ha du site.A Biarritz veut une fermeture à 23h30
De son côté, alors que le BAB fait partie des zones où le virus circule activement sur le département, Maider Arosteguy, la maire de Biarritz a indiqué qu'une réunion téléphonique avait eu lieu entre le sous préfet et les maires de la côte basque : "tout le monde était d'accord de proposer une fermeture des bars à 23h30. Ce qui laisse le temps de travailler, un temps convivial mais qui ne permet pas les gros rassemblement".C'est ça qui nous fait peur. Le fait de voir arriver des gens de tout le territoire confiné, et qui viennent chez nous, en fait, pour se défouler et faire la fête de façopn désordonnée... Y compris dans des logements Airbnb comme on a pu voir cet été.
