Eysus : le mari avoue, l'ex-femme est poursuivie pour chantage dans le meurtre de la septuagénaire

Une femme de 37 ans a été mise en examen jeudi à Pau, après avoir tenté de faire chanter son ex-mari au sujet du meurtre d'une septuagénaire lors d'un cambriolage, crime présumé qu'elle avait finalement porté à la connaissance des gendarmes.

Selon le parquet de Pau, l'ex-femme du meurtrier présumé de la septuagénaire d'Eysus près d'Oloron-Sainte-Marie, a été mise en examen pour "complicité de tentative de vols avec armes", mais aussi pour "extorsion", pour avoir essayé de monnayer cette information avec le suspect principal, en 2013, a précisé la vice-procureur, Stéphanie Paguenaud. Cette coiffeuse, demeurant à Lacanau (Gironde), a été placée en détention provisoire. Elle risque 20 ans de réclusion criminelle

Le mari avait avoué le crime

Son ex-mari, un ouvrier de 39 ans d'Oloron-Sainte-Marie (Pyrénées-Atlantiques) a été mis en examen mercredi pour "meurtre précédé, accompagné ou suivi, d'un autre crime". Placé en détention provisoire à Pau, il risque la réclusion criminelle à perpétuité.

En garde-à-vue, il avait reconnu avoir cambriolé en novembre 2001, dans le village d'Eysus, à 8 km d'Oloron, le domicile de Marguerite Lagrave, une retraitée de 78 ans, et avoir tué la septuagénaire.
Il avait déclaré que son ex-épouse se trouvait avec lui au moment des faits, mais était restée dans la voiture.

La septuagénaire avait été retrouvée morte chez elle, portant de multiples traces de coups au visage et deux plaies d'égorgement à l'arme blanche. Tous les biens de valeur avaient été volés.

En septembre 2005, une ordonnance de non-lieu avait été rendue pour ce meurtre non élucidé.

Rebondissement et chantage

Mais l'affaire a rebondi en mars 2013, lorsque l'ex-femme du suspect, dont elle a divorcé en 2012, s'est rendue à la gendarmerie de Lacanau pour le dénoncer, entraînant une réouverture de l'enquête.

Selon le parquet, elle n'en avait jamais parlé auparavant, mais avait exercé sur son ex-mari un chantage pour obtenir de l'argent contre son silence. L'arme qui a servi à tuer la retraitée a été retrouvée chez un tiers sur les indications fournies en garde-à-vue par le suspect . "Cette arme blanche porte des traces d'ADN de la victime", a précisé le parquet.

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