Ce lundi s'est ouvert le procès du meurtre de Mélodie Massé. La jeune femme de 23 ans, enceinte de huit mois, avait été violée et tuée dans le logement de sa mère à Ustaritz, au Pays basque. Le huis clos n'a pas été accordé par la cour d'Assises des Pyrénées-Atlantiques.
Deux ans après le meurtre de Mélodie Massé, c'est une nouvelle épreuve que ses proches doivent affronter. Le procès du meurtrier présumé, s'est ouvert ce lundi matin 23 septembre 2019, devant la Cour d'assises des Pyrénées-Atlantiques.
Il y a beaucoup d'experts, beaucoup de témoins, c'est une affaire dont la gravité justifie parfaitement qu'on entende le maxium de personnes pour comprendre ce qui s'est passé lors de ce terrible drame.
Marc Marié - Avocat Général - Cour d'Assises des Pyrénées-Atlantiques
Impossible huis clos
L'avocat de la famille de la victime avait demandé un huis clos, arguant que des éléments du dossier, particulièrement choquants, pourraient être de nature à perturber les mœurs.Une demande à laquelle ni l'avocat du prévenu, ni le ministère public ne s'étaient opposés, un huis clos partiel étant même envisagé. Mais la cour n'a pu être en mesure d'accéder à cette demande, la demande de huis clos devant être formulée par la victime elle-même.
La demande de pardon de l'accusé
C'est donc en présence du public que va se dérouler cette semaine de procès, dont le principal suspect, Cédric Bernasconi, sans domicile fixe, est âgé d'une quarantaine d'années. Ce dernier doit répondre de "meurtre et viol d'une personne vulnérable" ainsi que de "récidive de vol par ruse". Ce lundi, lors du procès, l'accusé a commencé par demander pardon à la victime et à ses proches avant de se présenter. Il a relaté les faits sans émotion visible. Toute la famille de Mélodie Massé avait quitté la salle avant le récit de cet après-midi tragique.
Le procès doit se tenir jusqu'au vendredi 27 septembre, 20 témoins seront appelés à la barre, dont la mère de l'accusée.
Frappée, violée et tuée
Le 13 septembre 2017, Mélodie Massé, âgée de 23 ans, et étudiante à l'Institut de formation en soin infirmiers de Talence était sur le point d'accoucher de son premier enfant. Enceinte de huit mois, la jeune femme était venue se reposer dans l'appartement de sa mère à Ustaritz quand Cédric Bernasconi y a fait irruption pour cambrioler les lieux.Le cambrioleur, qui pensait trouver le logement vide, a été surpris par la présence de l'étudiante. S'en est suivi un déchaînement de violences, la future maman ayant été frappée, violée et tuée. Le compagnon de la victime a découvert son corps, ligoté et bailloné, vers 21 heures.
Ce sont les traces ADN qui ont conduit les enquêteurs jusqu'à Cédric Bernasconi, interpellé dans les Landes quelques jours plus tard. Il encourt la réclusion à perpétuité.