Convoquée ce mardi par la justice antirroriste espagnole, Emilie Martin porte parole d'Herrira a déclaré qu'elle ne répondra pas à la convocation de Madrid.
Je ne vais pas aller devant un tribunal qui bafoue les droits de l'Homme",
a déclaré Emilie Martin, convoquée à 10h00 à Madrid par l'Audience nationale, juridiction spécialisée notamment dans les affaires de terrorisme, pour "appartenance à une organisation terroriste, financement et apologie du terrorisme", dans une enquête portant sur Herrira, mouvement de soutien aux membres emprisonnés de l'ETA.
Emilie Martin, 28 ans, l'une des porte-paroles d'Herrira, a assuré lors d'un entretien avec l'AFP, être "parfaitement consciente des conséquences" de son choix. "Mon absence à l'audience va entraîner automatiquement l'émission d'un mandat d'arrêt européen délivré par Madrid et la France va devoir décider si elle l'applique ou non". "Les cartes sont entre ses mains", a-t-elle ajouté, alors qu'il y a tout juste un an, le 1er novembre 2012, la décision d'exécuter le mandat visant sa soeur Aurore Martin avait déclenché des réactions politiques hostiles à gauche et à droite, au Pays basque et au-delà.