Affaire Jegou-Auradou. Les deux joueurs du XV de France mis en examen pour viol aggravé

Les deux rugbymen français Oscar Jegou, du Stade Rochelais et Hugo Auradou, de la Section Paloise, étaient entendus par la procureure de Mendoza ce vendredi 12 juillet. Ils ont été mis en examen pour viol aggravé et restent en détention en Argentine.

Selon des informations du Parisien, l'audience avec la procureure de Mendoza aurait duré presque deux heures, à huis clos, avec les deux accusés qui ont tenu à garder le silence. Le joueur du Stade Rochelais, Oscar Jegou et de la Section Paloise, Hugo Auradou ont été inculpés pour viol aggravé ce jeudi 12 juillet.

Les deux rugbymen, de 20 et 21 ans, encourent entre 8 et 20 ans de prison. Malgré la demande d'assignation à résidence plaidée par leur avocat, ils restent en détention en Argentine le temps de l'enquête. Hugo Auradou et Oscar Jegou, sont tous deux accusés de viol avec violence. Une violente agression qui aurait eu lieu dans la nuit du samedi 6 au dimanche 7 juillet, dans l'hôtel où logeaient les joueurs, dans le cadre de leur tournée avec le XV de France, en Argentine. 

Détention en Argentine

Ils étaient arrivés jeudi soir dans le nord-ouest de l'Argentine et ont directement été placés en détention provisoire, après un trajet de plus de 1 000 km depuis Buenos Aires. Les deux rugbymen ont emprunté des tunnels souterrains pour se rendre dans la salle d'audience où les médias n'avaient pas accès.

 L'avocate de la plaignante, Natacha Romano dénonce des "violences sexuelles avec pénétration", la définition judiciaire du viol en Argentine. En droit argentin, les violences sexuelles peuvent caractériser des faits allant de l'agression sexuelle au viol aggravé, qui pourraient être passibles de 20 ans de prison.

"Dans tous les cas, ils resteront détenus, à moins que la défense ne présente des éléments (suffisants) et qu'un juge le permette. Mais la règle est qu'ils restent détenus", avait indiqué jeudi M. Ahumada. L'avocat des joueurs, Me Cuneo Libarona, demandait une assignation à résidence, faisant valoir qu'"il n'y a pas de danger de fuite". Une demande rejetée. Selon un communiqué du parquet de Mendoza, les deux joueurs "resteront en détention" pendant l'étude de la demande de placement en résidence surveillée déposée par la défense".

Relations "consenties" 

De leur côté, Hugo Aradou et Oscar Jegou démentent formellement les faits de violence. Les deux joueurs reconnaissent avoir "eu une relation sexuelle". Des relations sexuelles "consenties", a réaffirmé leur avocat auprès de l'AFP, frère du ministre de la Justice, énumérant plusieurs "indices" le prouvant.

Selon la version de Me Romano, sa cliente est rentrée à l'hôtel avec l'un des deux joueurs impliqués, "identifié en premier lieu comme Hugo (Auradou)". Toujours selon elle, "il l'attrape immédiatement, la jette sur le lit, commence à la déshabiller et se met à la frapper sauvagement d'un coup de poing, dont l'hématome est visible sur le visage de la victime. Il l'étouffe, au point qu'elle a l'impression de se sentir partir." Oscar Jegou serait rentré dans la chambre une heure plus tard et aurait fait preuve des "mêmes faits de violence".

>A lire aussi : Suspectés d'agression sexuelle, les joueurs du XV de France Oscar Jégou et Hugo Auradou arrêtés par la police en Argentine

Soutiens des deux joueurs

Selon la procureure générale de Mendoza, Daniela Chaler, "la déposition était assez longue, complète, détaillée et correspondait, pour l'heure, aux conclusions médico-légales".

Ce vendredi, Alexandre Dumoulin, ancien joueur international français a pris la parole pour défendre les deux joueurs. "Je n'y crois pas une seule seconde, a-t-il écrit. Qui va croire que deux joueurs de 20 ans qui viennent de fêter leur première sélection avec le XV de France puissent faire une chose pareille en sachant le contexte médiatique et d'expositions auxquelles ils sont confrontés."

Le président de la Fédération française de rugby Florian Grill, qui a rencontré les deux joueurs à Buenos Aires mardi, souhaite de son côté "que la justice aille vite". Présent à Mendoza, il indique que "l'avocat a pu exposer (auprès du parquet de Mendoza) plusieurs points qui questionnent sur la déclaration initiale et qui vont mettre en cause plusieurs déclarations""Si l'enquête établit les faits reprochés, ils constituent une atrocité sans nom."

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