Accéder aux Jeux Olympiques et Paralympiques n’est pas qu’une question de niveau sportif. Pour de nombreux athlètes, le financement est un vrai problème. En Béarn, Ahmed Andaloussi a lancé une cagnotte pour assurer sa participation.
Il y croit envers et contre tout. À 51 ans, Ahmed Andaloussi vise les Jeux paralympiques de Paris 2024. L’athlète, handicapé des deux jambes après un accident de la circulation en 1993, est un touche-à-tout. Basket, escrime et aujourd’hui triathlon en équipe de France qu’il a intégrée en 2014, il multiplie les sports à haut niveau. “J’aurais donné vingt-cinq ans de carrière, ces Jeux, ce serait la cerise sur le gâteau”, indique le triathlète.
Ses derniers Jeux
Les Jeux, il les a déjà expérimentés, à Tokyo en 2020 où il finit cinquième. Mais à Paris, ce seront ses derniers. “Ce serait la cerise sur le gâteau que mes derniers Jeux soient en France”, explique Ahmed Andaloussi. “Sans eux, j'aurais déjà pris ma retraite”.
Pourtant, sa qualification est loin d’être assurée. Il faudra bien sûr faire ses preuves sur les pistes et dans l’eau, mais avant cela, il faut d’abord trouver un financement pour se rendre aux sélections, organisées aux quatre coins du monde.
Cagnotte en ligne
Cette année, sa fédération n’a pas été en mesure de lui apporter son soutien financier. “Il faudrait 39 000€ pour boucler le budget, parce que je dois aussi doubler les tarifs pour les billets d’avion notamment, parce qu’on part toujours à deux avec la personne qui doit m’aider dans le parc à vélo”, explique le triathlète.
S’il a déjà réussi à réunir suffisamment d’argent pour assurer sa participation en Australie à la première compétition, il a lancé une cagnotte en ligne. Au 24 février, il avait récolté 4 513€, soit à peine 11% de la somme globale. En description, l’athlète le précise : ces fonds servent à financer le matériel et les compétitions. “Ils ne lui assurent aucun revenu”.