Maladie épizootique hémorragique : le ministre de l'Agriculture au chevet des éleveurs béarnais

Ce jeudi 2 novembre, le ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, Marc Fesneau était en Béarn, à la rencontre d’agriculteurs bovins touchés par la MHE. Il leur a assuré “un travail et un accompagnement” de la part du gouvernement.

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Depuis près de deux mois, les éleveurs bovins sont dans la crainte. La maladie hémorragique épizootique (MHE) s’est propagée à grande vitesse dans les élevages du Sud-Ouest. Face à leurs inquiétudes, le ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, Marc Fesneau, leur promet un accompagnement psychologique et financier.

Pelade et atrophie musculaire

Sébastien Capdevielle, le propriétaire de cette exploitation de Monein, en Béarn, a le regard tiré. Il élève 30 mères, des vaches destinées à la reproduction. “Depuis le 23 septembre, sept sont tombées malades, dont une, qui n’arrive pas à s’en remettre”, lâche, sans espoir, l'éleveur.

À ses côtés, son vétérinaire décrit les symptômes. “Elle a des pelades derrière les oreilles et aux pattes, elle a une atrophie musculaire”, liste-t-il.

Face à eux, Marc Fesneau écoute et “prend réellement conscience du mal-être” des éleveurs et de leurs animaux. Car les pertes se comptent déjà en centaines d’euros entre les frais vétérinaires, les avortements forcés et les inséminations annulées.

"Prendre en charge les pertes"

Mieux envisager et prendre en charge la MHE, c’est l’objet du déplacement du ministre dans le département, l’un des plus touchés de France. “Il y a la documentation scientifique sur le sujet que nous devons accroître, avec l'Anses, pour mieux comprendre la maladie et densifier la veille pour protéger les élevages aux alentours."

Il faut aussi voir comment prendre en charge les pertes liées à la mortalité et évaluer également les surcoûts pour les éleveurs.

Marc Fesneau, ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire

France 3 Aquitaine

“La détection de la MHE sur le territoire national entraine des restrictions aux mouvements, avec une interdiction de mouvements d’animaux vers un autre État membre de l’Union européenne, pour tous les élevages situés dans un rayon de 150 km autour d’un foyer. Certaines destinations vers les pays tiers font également l’objet de restrictions”, détaille le ministère sur son site.

“Des échanges que nous avons pu rétablir en moins de 15 jours avec l’Espagne et l’Italie”, souligne le ministre, lors d'entretiens avec les représentants des organisations professionnelles agricoles.

Le 27 octobre, 2019 foyers étaient recensés en France, dont plus d’un millier dans les Pyrénées-Atlantiques. Selon certains spécialistes, des cas d'ovins atteints de la MHE ont aussi été recensés, "dans des proportions largement moindres", selon le vétérinaire de Sébastien Capdevielle.

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