Les pêcheurs de civelle (alevin d'anguille) de l'Adour, qui bloquaient depuis mercredi l'entrée du port de Bayonne avec une dizaine d'embarcations, ont levé leur blocus ce vendredi à la mi-journée. Ils peuvent dès à présent leur quota de repeublement qui était prévu en janvier;
Les pêcheurs réclamaient de pouvoir pêcher et commercialiser dès à présent leur quota dit "de repeuplement" (1,2 tonne) de civelles, normalement dû en janvier, en plus de leur quota "de consommation" (850 kg), déjà quasiment atteint peu après l'ouverture de la pêche le 1er novembre, en raison de civelles abondantes cette saison.Depuis 48 heures, avec leurs embarcations et un câble tendu sous l'eau, ils avaient bloqué l'embouchure de l'Adour, empêchant l'accès d'une dizaine de navires à Bayonne, neuvième port français par le trafic.
Selon Gérald Pareno, président de l'Association des industriels du Port, le blocage aura occasionné en deux jours 200.000 euros de manque à gagner.
Selon Olivier Azarete, représentant des pêcheurs, la situation s'est débloquée jeudi grâce à un mareyeur qui a trouvé un marché "repeuplement" avant janvier et qui a décidé de le faire faire par les pêcheurs de l'Adour. Il a souligné qu'ils avaient arrêté la pêche dès "93% du quota de consommation" atteint, se disant "bons élèves".
Dans le cadre d'un plan de gestion de la ressource instauré à la fin des années 2000 par l'Union européenne, les pêcheurs de civelle ont deux quotas à respecter: l'un pour la consommation, l'autre pour le repeuplement. Les civelles pêchées pour le repeuplement sont gardés vivantes pour être rejetées ailleurs.