Depuis la dissolution de l'organisation séparatiste basque ETA, les artisans de la paix observent un manque d'écoute des autorités concernant le rapprochement des prisonniers, après pourtant un bel élan diplomatique. Une chaîne humaine était organisée ce samedi après-midi à Biarritz.
Devant l'Hôtel du Palais à Biarritz, le collectif Bake Bidea (chemin de la paix) comptait sur la présence de 1500 personnes pour former cette "chaîne humaine pour impulser le processus de paix". Pari gagné, ils étaient près de 3000 et le soleil était de la partie.
Gaur 3000 ginen Miarritzen antolatutako #GizaKatea-n!#OrainPresoak
— Artisans de la Paix (@Artisans_Paix) June 8, 2019
Aujourd'hui nous étions 3000 à Biarritz pour la #ChaîneHumaine !#MaintenantLesPrisonniers#BakeaEuskalHerrian #PaixEnPaysBasque pic.twitter.com/H33TA9OOqi
?Giza Katea ? Argazkiak (2)#BakeEuskalHerrian #Biarritz #ekainak8 #OrainPresoak pic.twitter.com/gUp5LiSzL3
— Sare #OrainPresoak??? (@sare_herritarra) June 8, 2019
Pour le collectif c'était une façon de symboliser cette démarche vers une réconciliation qui passe par le retour des prisonniers, voire une liberté conditionnelle pour certains... avec le slogan "Orain presoak" ("maintenant les prisonniers" en Basque).
Le désarmement d'ETA date déjà de deux ans. Et depuis, les élus comme de nombreux citoyens ont accompagné cette démarche diplomatique avec les gouvernements français et espagnols.
Le groupe des "artisans de la paix" datent cette distension dans les relations à l'arrivée au pouvoir en Espagne de Pedro Sanchez en novembre dernier. Et la question des prisonniers ne semble plus à l'ordre du jour de ce processus de réconciliation de la société civile basque des deux côtés des Pyrénées.
En janvier dernier, ils étaient 10 000 à descendre dans les rues pour "rappeler" cette attente de la société civile, pour un rapprochement des prisonniers de leur famille, comme tous les autres prisonniers...
Les élus l'ont même rappelé à Emmanuel Macron lors de sa venue : qu'il fallait en finir avec ce statut particulier des prisonniers ETA dits "DPS", détenus Particulièrement Signalés.
Un week-end de réconciliation
Ce vendredi des tables rondes de débats, échanges et partages sur les enjeux de ce processus.Parmi les intervenants, le Bayonnais Michel Camdessus, ancien directeur général du FMI.
Dans notre JT, il a répondu aux questions d'Hélène Chauwin.