Procès Bonnemaison: mis en difficulté lundi, l'ex-urgentiste est soutenu par deux familles de victimes mardi

Après une journée difficile hier pour Nicolas Bonnemaison, le témoignage des familles de deux des sept victimes présumées ont été plutôt favorable à l'ex-urgentiste, jugé en appel devant la Cour d'assises du Maine-et-Loire. 

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Un début de semaine compliqué pour Nicolas Bonnemaison

Entré lundi dans sa deuxième et dernière semaine, l'audience du procès en appel de Nicolas Bonnemaison a débuté par des témoignages à charge pour l'ex-urgentiste.
Comme en première instance, l'infirmière et l'aide-soignante qui s'occupaient de Mme Iramuno, l'une des patientes décédées ont raconté leur malaise à la suite du décès brutal de la vieille dame. Les deux témoins ont évoqué un décès intervenu "très rapidement" après l'injection. Le médecin, avait reconnu avoir procédé à des injections pour, selon lui, mettre fin à ses souffrances: de l'hypnovel, un puissant sédatif. 
Françoise Iramuno est décédée à l'âge de 86 ans, deux jours après son admission en avril 2011 dans le service des urgences de l'Hôpital de Bayonne.

Pour ce procès en appel, deux familles des sept patients décédés se sont constituées parties civiles. Parmi eux les époux Iramuno, fils et belle-fille de Françoise Iramuno.

Ce mardi, les témoignages étaient plus favorables à l'ex-urgentiste.

Je soutiens le Dr Bonnemaison à 200%, il ne faut pas laisser les personnes souffrir, ce qu'il a fait c'est très bien

a déclaré à l'audience Jean-Noël Hoyau, tuteur légal de Marie Carrère, décédée le 12 juin 2011 à 81 ans dans le service des urgences de l'Hôpital de Bayonne. 
Autre témoignage, la fille de Christiane Tymen, décédée le 26 juin à 80 ans, a réitéré, comme en première instance, qu'il était impossible que Nicolas Bonnemaison ait pu aider sa mère à mourir

On n'a jamais quitté ma mère. A aucun moment le Dr Bonnemaison ne s'est retrouvé seul dans sa chambre

a expliqué Viviane Cipière.
"Je suis tombée des nues quand l'accusation a été publique. Je n'avais que des remerciements à prodiguer au Dr Bonnemaison".

Une infirmière a témoigné avoir vu l'ex-urgentiste se procurer du "produit" auprès de l'infirmerie, peu avant le décès de la patiente.
Nicolas Bonnemaison a reconnu avoir préparé deux injections, une d'hypnovel, puissant sédatif, et une de norcuron, médicament à base de curare, dans le cas où Mme Tymen évolurait vers des "gasps" (grandes inspirations très bruyantes et impressionnantes). Il certifie ne pas les avoir utilisés. 

Le verdict de ce nouveau procès est attendu samedi 24 octobre. Nicolas Bonnemaison encourt la réclusion criminelle à perpétuité. 


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