Autrefois utilisée pour fabriquer des matelas ou des vêtements, la laine de brebis est depuis longtemps délaissée au Pays basque. Il y a peu, de jeunes entrepreneurs ont décidé de relancer la transformation et redonner de la valeur à cette ressource.
Au Pays basque, depuis plusieurs décennies, elle n’a, aux yeux des éleveurs, quasiment plus aucune valeur… La laine de brebis locale, autrefois utilisée dans de nombreuses fermes pour fabriquer matelas ou vêtements, n’a pas résisté à la concurrence étrangère et au développement du coton et des matières synthétiques.
Aujourd’hui, la laine produite à chaque tonte est soit jetée, soit vendue à un très faible coût. Elle représente une charge pour de nombreux éleveurs.
La laine, matière naturelle et excellent isolant
Convaincu des vertus de cette ressource, de jeunes entrepreneurs ont récemment décidé de relancer sa transformation. C’est le cas d’Aitor Zubillaga et Aña Andiazabal, qui ont installé leur atelier à Sare voilà désormais 4 ans. Après avoir bénéficié d’une formation à l’école de la laine, ils ont fait l’acquisition d’une carde, une très vielle machine qui transforme la laine en une couche lisse et épaisse.
La laine, matière naturelle et excellent isolant, est ensuite nettoyée de manière écologique puis transformée en fil et en produits de literie (matelas, couettes, oreillers…). Grâce à la laine feutrée, Aña et Aitor confectionnent aussi des sacs. Tout est fait à la main, de manière artisanale.
Iletegia récolte à chaque printemps la laine issue de 5 fermes du Pays basque, et l’achète au prix d’1€10 par brebis. L’entreprise ne travaille qu’avec des races de brebis locales, principalement la Manech. D’une tonne et demie de laine transformée chaque année, elle souhaite doubler cette quantité et consolider une filière qui pourrait, à terme, dynamiser l’artisanat et créer des emplois.
Des bicylettes qui cardent et filent la laine !
La laine de brebis est aussi remise au goût du jour du côté de Carranza, en Biscaye. Dans cette commune rurale où les éleveurs avaient pris l’habitude de jeter la laine, Joseba Edesa et sa compagne Laurita Siles se sont lancés dans un vrai projet de vie autour de la race locale, « Mutur Beltz » (museau noir). Les brebis sont élevés pour leur lait mais aussi leur laine, que le couple transforme en bonnets, chaussettes et bérets… Et pour mieux faire connaître leur activité, ils ont créé des bicyclettes qui cardent et filent la laine !
France 3 Euskal Herri-ko ekipa Karrantza eta Sarara joan da, artilearen inguruko dinamika hau bultzatzen ari diren gazte horien lana hobeki ezagutzeko. Heien xedea : lehengo tokiko praktika iraunkor bat berreskuratu eta garatu.
"Artile sailaren berpiztea Euskal Herrian"
Pour en savoir plus :
-Iletegia à Sare
-Le projet Mutur Beltz à Karrantza