Vincent Etcheto, l’enfant de l’aviron, l’enfant de la balle. De retour en Top 14, avec son club de toujours, celui de sa famille, celui de son enfance, celui de ses copains.
Il est le seul entraîneur à avoir fait remonter deux clubs dans l’élite.Il avait, en effet, aidé l’Union Bordeaux-Bègles à retrouver le Top 14, en 2011. Un joli pied de nez au club girondin qui l’avait remercié, à la fin de la saison dernière. Malgré des résultats tout à fait honorables, une 7e place en championnat et une qualification pour la Coupe d'Europe.
![Vincent Etcheto, entraineur des arrières de l'UBB](http://bo-regions.francetelevisions.tv/aquitaine/sites/regions_france3/files/styles/asset_full/public/assets/images/etcheto.jpg?itok=E6DxbKSe)
La force de l’entraîneur bayonnais est sa relation avec les hommes et son esprit du jeu. Grand défenseur du rugby de passes, du rugby qui fait rêver, il va appliquer sa philosophie jusqu’au bout, restant sourd aux critiques d’esprits frileux. Aujourd’hui, au terme de cette remontée, les joueurs louent l’âme de l’équipe, cet esprit insufflé par Vincent Etcheto que les proches appellent « Chipitey », surnom donné à son grand-père, Louis Etcheto, figure du Pays basque, ancien joueur et dirigeant de pelote, écrivain local.
Sitôt après le match, il a d’ailleurs remercié ses proches.
« J’ai une pensée pour ma mère qui a supporté trois générations de rugbymen, ma famille, mes amis, et mon père qui me regarde de là-haut. »
Vincent, c’est la troisième génération. Son autre grand-père, c’est Jean Dauger, l’un des plus grands attaquant français, champion de France avec l’aviron en 1943. La deuxième génération, c’est son père, Roger qui a porté les couleurs de Bayonne. Grand joueur, demi d’ouverture, il a été surtout un grand entraîneur, amenant son club aux sommets, et garant de la « manière bayonnaise », le jeu à la main, prôné par son fils.
Aujourd’hui, l’aviron doit son retour dans l’élite à l’un de ses enfants. La vie est parfois simple.