Deux cents jeunes vêtus de marinières dans les rues de Saint-Jean-de-Luz font claquer leurs mains et leurs pieds à l’unisson sur le Boléro de Ravel. Le moment est aussi unique qu’il est magique, chorégraphié et orchestré par leur professeur de musique. Ça s'appelle le "Body tap. "
Principe même de cette chorale, le body clapping ou body tap consiste à faire de son corps un instrument de percussion pour rythmer et danser la musique. Ainsi sont mis à contribution les mains bien sûr, qui viennent taper ou claquer (to clap en anglais) les cuisses, les épaules, le torse ou même le dos du voisin. Mais aussi les doigts, les pieds…
Avec ce Boléro de Maurice Ravel, tout le corps est en mouvement pour accompagner le crescendo particulièrement spectaculaire.
A l’origine de ces représentations : le choeur des colibris
Dans ce choeur sont présents près des deux tiers des collégiens de l’établissement Saint-Michel Garicoïts de Cambo-les-Bains, tant les projets de leur professeur de musique les font vibrer.
Car Nelly Guilhemsans n’en est pas à son coup d’essai. Déjà l’année dernière elle avait emmené ces 200 jeunes dans les jardins d’Arnaga à Cambo-les-Bains pour une interprétation de la la 5 ème symphonie de Beethoven.
L’ensemble avait alors brillé sur la toile par un succès important du clip très scénarisé de cet évènement . Avec plus de 850 000 vues, cette vidéo avait touché de très nombreux spectateurs.
Hommage à Ravel l’enfant du pays
Réaliser cet événement au pied de la maison natale du célèbre compositeur donne une autre saveur à cet instant. D’autant plus qu’il aurait composé le Boléro ici même à Saint-Jean de Luz. Cette idée est venue à Nelly Guilhemans en regardant la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques, rythmée par l’oeuvre majeure de Ravel.
Et pour cette occasion, Maurice Ravel a même été ressuscité, on le retrouve en marionnette de 4 mètres de haut, animée par la compagnie Kilika, aux côtés des collégiens. Il semble apprécier l’hommage.
Des projets monumentaux portés par une professeur hors norme
Pour ce boléro, les élèves répétaient depuis septembre deux heures par semaine. Pour ce qui est du tournage, il aura nécessité six heures, deux drones, et une quarantaine de prises. Des moyens toujours plus spectaculaires d’année en année, après le succès de la 5ème symphonie de Beethoven, mais aussi un concert exceptionnel avec la chanteuse Zaz à la salle Lauga de Bayonne, un spectacle avec le groupe Kalakan ou ou une comédie musicale de Juliette.
Nelly Guilhermans a déjà d’autres projets en tête désormais.