Le promu Bayonne, surprise de ce début de Top 14, a enchaîné une quatrième victoire consécutive au dépens d'un Montpellier trop indiscipliné (28-24) qui lui permet de revenir à hauteur du dauphin Bordeaux-Bègles, samedi en ouverture de la 7e journée.
Mais qui arrêtera ces Basques ? Euphoriques, patients et solidaires, les hommes de Yannick Bru ont confirmé dans leur antre de Jean-Dauger tout le bien que l'on pense de leur début de saison.
Dans ce match initialement cadenassé par les défenses (3-6), ce sont donc les fautes des visiteurs fortement diminués par les absences (9 mondialistes, 5 blessés) qui ont lancé l'Aviron vers le succès.
Un en-avant volontaire près de sa ligne de Timu (20) a entraîné un essai de pénalité, avant que la supériorité numérique locale profite à l'étincelant et puissant Luamanu (17-9, 33).
Insuffisant toutefois pour prendre le large car sitôt les Héraultais revenus à 15, ces derniers ont montré un gros réalisme, à l'image de Willemse, à la prise et à la conclusion très facile d'une pénaltouche (59).
Les Bayonnais, privés de leur capitaine Monribot sorti sur civière, n'ont pas eu le temps de douter, leur centre Alofa Alofa concluant un énième temps fort quatre minutes plus tard. Malgré sa puissance, le MHR a baissé définitivement pavillon sur une dernière mêlée, sanctionnée par la botte de Fajardo.
"On n'aurait jamais rêvé mieux" réagit Yannick Bru
"On est dans une spirale positive. L'état d'esprit est là, les rebonds du destin aussi. On n'aurait jamais rêvé mieux. On met le carburant essentiel de la performance: travail sans ballon, détermination de l'équipe, solidarité importante, aussi, puisqu'on a beaucoup été malmené aujourd'hui. Il faut bien analyser les matches, voir que la marge de manoeuvre est infime" réagit Yannick Bru après cette victoire."On a quelque chose avec nous qui nous porte. Je pense qu'on provoque les choses, je ne suis pas fou non plus. Mais il faut arrêter de dire qu'on est le tube de l'été ou l'automne. On ferraille. Ca passe de peu mais il y aura un moment où ça ne passera plus. Il faut garder beaucoup d'humilité, pas se méprendre sur les matches que l'on gagne. On n'est pas au-dessus de nos adversaires, pas en dessous non plus. A chaque fois c'est une grande bagarre"