[VIDEO] Une journée avec les secouristes du peloton de gendarmerie de Haute montagne d'Oloron-Sainte-Marie

Chaque été, de nombreux touristes parcourent les sentiers de randonnée des Pyrénées. En Béarn, le secours en montagne est assuré par les pompiers et les gendarmes. Une de nos équipes a suivi les secouristes du peloton de gendarmerie de haute montagne d'Oloron à bord de l'hélicoptère Choucas 65.

14h ce jour-là, l'hélicoptère se pose à la Pierre-Saint-Martin. Une dame est immobilisée sur le domaine skiable, par une forte douleur à la cheville. Les 2 secouristes et le médecin du samu l'auscultent rapidement.
"Ca peut ressembler à une fracture. C'est possible" constatent-ils. La victime doit être hospitalisée. Pour monter dans l'hélicoptère en toute sécurité, les secouristes décident de l'hélitreuiller. Un baptême de l'air un peu particulier vers l'hôpital d'Oloron où la victime sera prise en charge.

Sans plus attendre, l'équipe se dirige vers la vallée d'Aspe pour secourir la victime suivante. Le temps d'ajuster les points GPS, et l'hélicoptère reprend son vol. Très vite, la victime est localisée. C'est une Béarnaise, habituée à randonner. Elle souffre de la cheville. 

"C'est la première fois que je fais le 112. Je suis contente que ça fonctionne et que ça passe ici. On ne sait jamais si c'est superflu ou nécessaire"....s'interroge la victime, désolée de solliciter des secouristes qu'elle sait très occupés. 

Les secouristes placent la jambe dans une attelle pour le transport et optent pour l'hélitreuillage. L'hélicoptère est en vol stationnaire. La concentration est extrême pendant la manoeuvre. Dans la machine, le pilote et le mécanicien de bord, basés à Tarbes, font corps avec les secouristes et le médecin. Une semaine sur deux, en été, ils font équipe avec le PGHM d'Oloron. L'hélicoptère permet de gagner un temps précieux pour chaque victime. Elles souffrent le plus souvent de traumatismes sur les membres inférieurs ou supérieurs et ne peuvent plus se déplacer. 
"Dès que le temps le permet, on raccourci les délais" explique le pilote Norbert Billia. "On est à 15 minutes des zones d'intervention en partant de Tarbes directement là où ils auraient pu mettre deux heures de route, plus l'approche à pied à faire pour aller au contact de la victime". 

Pas le temps de souffler, il faut se rendre en vallée d'Ossau, au col du Pourtalet. Une dame de 79 ans a fait une chute avec plaie à la tête. Depuis le début de l'été, les touristes sont plus nombreux que l'an dernier sur le massif. Les interventions s'enchaînent comme le constate Renaud Saison, secouriste au PGHM d'Oloron : 
 

On a eu un gros pic dès le mois de juillet. On a pu faire des interventions pour la même traumatologie  que les autres années mais en plus grand nombre et sur toute la zone d'intervention.

En période estivale, les secouristes du Peloton de gendarmerie de haute montagne d'Oloron survolent les trois vallées béarnaises à bord de Choucas 65. Ce jour là, en moins de trois heures, l'équipe a dû secourir rapidement 3 personnes en difficulté.  Au mois de juillet, le PGHM d'Oloron a réalisé 84 secours et pris en charge 45 blessés. Les anges gardiens de nos vacances en montagne.

Voyez ce reportage au coeur de l'action d'Elise Daycard et Romain Hauville Un moment immortalisé par les gendarmes des Pyrénées-Atlantiques qui ont photographié leurs interventions et notre équipe. L'arroseur arrosé !