L'Agence Régionale de Santé Nouvelle-Aquitaine a arrêté un nouveau zonage médecin. Cette carte établit des zones d'"intervention prioritaires" ou "d'action complémentaire" pour inciter à l’installation de nouveaux praticiens. Elles concernent plus d’un habitant sur deux dans la région.
L'Agence Régionale de Santé a fait connaître ce lundi 23 juillet dans un communiqué le nouveau zonage médecin sur le territoire des 12 départements de Nouvelle-Aquitaine. Le principe et les indicateurs sont nationaux mais ce découpage ne concerne que notre région.
Qu’est-ce que le zonage médecin ?
Il s'agit d'une cartographie, régulièrement mise à jour, qui définit des "zones d'intervention prioritaire" et des "zones d'actions complémentaires" pour l'implantation de nouveaux médecins. Selon le communiqué, disponible sur le site de l'ARS de Nouvelle-Aquitaine, elle a été réalisée "en tenant compte des besoins de soins exprimés par la population (notamment les personnes âgées), l'accessibilité géographique, les délais d’attente pour obtenir un rendez-vous auprès d'un médecin généraliste, le volume d'activité des médecins et l'âge moyen des médecins pour tenir compte des départs prévisibles à la retraite et être en capacité d'anticiper".Cette carte est établie à partir d’un indicateur appelé Accessibilité Potentielle Localisée, qui permet de "mesurer l'adéquation spatiale entre l’offre et la demande de soins de premier recours à un échelon géographique fin".
En savoir plus sur l'indicateur d'Accessibilité Potentielle Localisée
Intervention prioritaire / action complémentaire : quelles différences ?
- Les zones d'intervention prioritaire concernent les territoires "les plus durement confrontés au manque de médecins et où les aides sont les plus importantes". Selon l'ARS, 10,8% de la population néo-aquitaine habite dans ces zones.
Un médecin qui s'installerait dans une de ces zones en Nouvelle-Aquitaine pourrait ainsi bénéficier des dispositifs conventionnels de l'Assurance maladie, d'une exonération fiscale sur les revenus issus de la permanence des soins ambulatoire, de mesures d’aides à l'installation proposées par l'ARS Nouvelle-Aquitaine et d'aides proposées par les collectivités territoriales.
- Dans les zones d’action complémentaire, les besoins sont moins criants, néanmoins, "des moyens doivent y être mis en œuvre pour éviter que la situation se détériore". Ce sont cette fois 43,2% des habitants de Nouvelle-Aquitaine qui peuplent ces zones identifiées.
Le détail des aides, par type de zone, est disponible dans le communiqué de l'ARS de Nouvelle-Aquitaine.