Robert Hébras fut une des victimes de la barbarie nazie, survivant du massacre de 642 habitants à Oradour-sur-Glane le 10 juin 1944. Un rescapé qui, vendredi dernier, a revécu l'horreur, marqué par les attentats parisiens.
Lorsque j'ai vu le Bataclan, j'ai pensé à l'église, ses femmes et ses enfants.
Le 10 juin 1944, les SS de la Division Das Reich enferment les femmes et les enfants du village d'Oradour-sur-Glane dans l'église avant de les y tuer de sang froid. Seule une femme, Marguerite Roufanche, survivra au massacre en sautant par une ouverture.
Des cadavres leur ont sauvé la vie, comme moi ici.
Robert Hébras fut un des six rescapés du massacre des hommes regroupés dans des lieux différents, granges, cours, remises, où ils seront mitraillés avant que les SS mettent le feu aux corps dont certains étaient encore vivants.
Ils auront cette image dans leur tête toute leur vie. Ce qu'on a vu à Paris, je pense que c'est le summum de la barbarie...plus qu'à Oradour encore.
Le massacre d'Oradour-sur-Glane fit 642 victimes, il devint village martyr.