Des dizaines de cadavres d’animaux retrouvés dans une ferme de la Vienne

Jeudi matin, la Direction départementale de la protection de la population (DDPP) et la gendarmerie ont procédé à une saisie d'animaux dans l’enceinte d’une association accusée de mauvaises conditions de détention, à Scorbé-Clervaux. La plupart d’entre eux étaient déjà morts.

Depuis des mois, les habitants du bourg du Haut-Clairvaux ont été alertés par des aboiements et des odeurs pestilentielles provenant de l’association de Secours environnement protection animale de la Vienne (Sepav). Sous couvert d'anonymat, les voisins affirment avoir fait des signalements à la mairie.

Finalement, jeudi matin, la Direction départementale de la protection de la population a pu intervenir sur place, accompagnée des gendarmes de Châtellerault. Le directeur de l’association est mis en cause pour mauvaises conditions de détention des animaux, absence d’autorisation d’ouverture d’établissement accueillant des animaux et absence d'identification.

Carte. Haut-Clairvaux à Scorbé-Clairvaux (86)

Sur place, la situation est effroyable. Une centaine d’animaux a été retrouvée, la plupart déjà morts, seuls trente d’entre eux ont pu être récupérés par l’Assistance et secours aux animaux (Asa). L'un des membre témoigne : "C’est dingue de voir ça, on a jamais vu ça, on a jamais vu un chat aussi humide, ils étaient tous affamés et la première chose qu’ils ont faite en arrivant ici, c’est de se jeter sur les croquettes."

Parmi les animaux rescapés, des chiens de chasse, des chats, des oiseaux et même des animaux en détention illégale, comme une tortue de Floride. Ils étaient enfermés dans des espaces restreints, par exemple les chats dans des cages à oiseaux ou à lapins. "C'est un miracle que ces animaux aient survécu avec la chaleur ces dernières semaines", ajoute la membre du refuge.

Malheureusement, tous n’ont pas survécu. Nous serions arrivés un mois plus tôt, il y aurait quand même eu des morts. C’est dur de se dire qu’il y en a qu’on à pas pu sauver.

Membre de l'association Asa.

L’Asa s’inquiète du sort d’autres animaux potentiellement cachés sur la propriété. Aucun des animaux rescapés ne pourra être adopté avant qu'un éventuel procès ne soit terminé. Tous les animaux sauvés par l’association devraient survivre.