L’histoire en cours d’écriture à La Souterraine dans la Creuse au sein de l'usine GM&S Industry doit résonner de façon bien étrange aux oreilles des anciens salariés de New Fabris à Châtellerault.
Il y a 8 ans, les 366 salariés de New Fabris, sous-traitant automobile (comme GM&S Industry), menacent de faire sauter leur usine de Châtellerault (Vienne) et incendient leur machine pour obtenir de meilleures primes de licenciements. La mobilisation permet aux salariés de toucher 12 000 euros de primes supra-légales de licenciements au terme d'un mois de combat, médiatisé dans le monde entier.
Huit ans plus tard, à 100km de là, la colère est la même et elle s'exprime aussi en s'attaquant aux machines de l'usine. Les 283 salariés de GM&S Industry espèrent eux trouver un repreneur.
Nous avons rencontré aujourd’hui Alain Cuau : il a travaillé pendant plus de 36 ans pour New Fabris à Châtellerault. Il avait également des responsables syndicales à la CGT. Autant dire que le conflit dans son entreprise et ses conséquences, il les a vécu de près.
Revoir ce qui se passe chez GM&S à la Souterraine le replonge huit ans en arrière, ravive de mauvais souvenirs : "il faut menacer. Et quand il y a des menaces qui sont plus que verbales, comme là ils ont monté eux aussi leurs bouteilles de gaz, là ça commence à bouger, à faire parler un peu beaucoup de monde."
Les salariés manifesteront ce mardi dans les rues de Poitiers pour éviter la liquidation de leur entreprise.