En l’absence de repreneur, le site industriel d’Ingrandes pourrait fermer cet été. Les syndicats veulent obtenir les meilleures conditions de départ possibles pour les 320 salariés. Et menacent d'une nouvelle grève s'ils ne sont pas entendus.
L’annonce a été faite aux salariés il y a seulement deux jours. Aucune offre de reprise n’a été déposée pour reprendre l’activité sur le site industriel d’Ingrandes-sur-Vienne. Autant dire que la nouvelle n’est pas encore digérée.
Pourtant, les fondeurs restent dignes quand ils sortent de l’enceinte de l’usine, ce mercredi 30 mars. Leurs représentants syndicaux se sont entretenus deux heures durant avec Renault, dernier donneur d’ordre de l’entreprise, et les administrateurs judiciaires.
On a décidé de défendre notre peau le plus chèrement possible.
Jean-Philippe Juin, délégué CGT.
« Les premières négociations ont été entamées ce matin », explique Jean-Philippe Juin, délégué CGT. Parmi les demandes formulées, les syndicats souhaitent l’octroi d’une prime d’activité pour terminer de fabriquer les 120.000 culasses destinées au constructeur automobile. Sur le plan social, ils ont plaidé auprès de l’Etat pour un départ à la retraite anticipé des salariés âgés de plus de 57 ans.
Des points sur lesquels les deux parties ne se sont pas prononcées. Pas une surprise pour les syndicats, « combatifs », qui se sont fixé un objectif, celui de garantir une sortie digne à leurs collègues.
Prochaine réunion mardi 5 avril
Une nouvelle réunion est prévue mardi 5 avril à 15 heures. Elle pourrait apporter des réponses aux salariés, mais Jean-Philippe Juin prévient : « si il n’y a pas d’avancées mardi, nous pourrions durcir le mouvement ». Un appel à la grève est déjà lancé.
Quant au spectre de la liquidation judiciaire, les fondeurs devraient être fixés le mardi 19 avril, date de la prochaine audience fixée au Tribunal de Commerce de Paris.