Blanquer confirme que la disparition de l'académie de Poitiers est à l'étude

Le ministre de l'Education n'a pas voulu se livrer à de franches révélations à propos de l'avenir des rectorats de Poitiers et de Limoges. Jean-Michel Blanquer assure que "rien de brutal ne va se passer : tout ce que nous allons faire sera discuté".

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Le ministre de l'Education, Jean-Michel Blanquer, a déclaré, lors de son déplacement en Creuse, que les rectorats de Poitiers et de Limoges pourraient bien disparaître, comme le suggère un rapport publié cette semaine :

"Dans le futur, vous aurez peut-être un recteur pour l'ensemble des trois académies, mais vous aurez aussi plus de cadres supérieurs autour de ce recteurs pour aider à la gestion de l'Académie", a évoqué Jean-Michel Blanquer au micro de nos confrères de France 3 Limousin.

Le ministre tente de temporiser : "Il est encore trop tôt pour être affirmatif. Nous avons plusieurs années pour accomplir ce que dit ce rapport". Il ajoute que les "implantations de Limoges et de Poitiers sont faites pour rester". L'hypothèse d'une disparition du rectorat serait le point d'orgue d'un mouvement amorcé fin 2015, lors de la fusion des régions.

Les atouts poitevins

Le gouvernement de Manuel Valls avait alors choisi d'installer le siège du nouveau rectorat académique régional à Bordeaux pour chapeauter les rectorats actuels. Le maire de Poitiers Alain Claeys avait tenté de faire valoir les atouts nombreux de sa ville dans l'éducation.

Avec son tissu d'institutions liées à l'éducation (le CNED, l'École supérieure supérieure de l'Éducation nationale (ESEN) et le réseau Canopé ont tous leur siège au Futuroscope), la préfecture de la Vienne avait en effet davantage d'arguments que des villes comme Besançon, Caen, Montpellier ou Nancy, sièges d'académies sans pour autant être des capitales régionales.

"Rien de brutal ne va se passer, tout ce que nous allons faire sera discuté", a affirmé Jean-Michel Blanquer. "Les personnels ne doivent avoir peur de rien." Pas sûr que les précautions de langage du ministre suffisent à les rassurer.

 

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