"C'est l'expérience d'un soir, c'est l'expérience d'une vie" : frissons garantis au château de Fougeret

Il est considéré comme le lieu le plus hanté de France. Dans la commune de Queaux, dans la Vienne, se trouve le château de Fougeret. Connu des amateurs de paranormal, ce château médiéval attire de nombreux curieux chaque année.

Perdue au milieu de la campagne poitevine, une bâtisse construite au XIVe siècle se cache derrière les arbres. Le château de Fougeret, dans la commune de Queaux, est réputé comme étant le lieu le plus hanté de France. Des phénomènes étranges, voire paranormaux, auraient été signalés. En état de décrépitude, le château est racheté par un couple de passionnés d'histoire en 2009, Véronique et François-Joseph Geffroy.

Un lieu "hanté" dans la Vienne

Véronique, encore aujourd'hui propriétaires des lieux, explique avoir été la première à ressentir des esprits qui hantent ce lieu. Entre apparitions de silhouettes, des phénomènes d'odeur de cuisine, des voix venues d'ailleurs, les "âmes" du château de Fougeret entretiennent le mystère depuis plus d'une décennie.

CARTE : Emplacement du château de Fougeret

"La première fois qu'un phénomène s'est produit est lorsque je descendais l'escalier. J'ai été vraiment très surprise parce que j'ai vu une silhouette masculine noire passer du salon gothique à la salle à manger, en traversant le hall d'entrée, en glissant sans faire de bruit, relate Véronique. Au début, je n'étais pas très heureuse de voir cela".

Depuis ce jour, ce château est considéré comme un lieu hanté où vivent les âmes perdues, se baladant de pièces en pièces, de couloirs en couloirs, de dédales en dédales. Les amateurs de phénomènes paranormaux et les plus curieux viennent sur place pour tenter de vivre une expérience comme celle qu'a vécue Véronique Geffroy.

Un château devenu une attraction touristique locale

Suscitant la curiosité de bon nombre de personnes, le château de Fougeret est devenu un site touristique. Véronique Geffroy accueille des groupes venus des quatre coins de l'Hexagone, intrigués, ou déjà convaincus. "Parfois, les gens qui dorment sur certains lits en particulier dans le château, ont la sensation de sentir la présence de quelqu'un de très lourd qui s'allongerait perpendiculairement sur le lit... Certains avaient mal aux jambes", explique-t-elle.

Afin de prouver que cette vieille bâtisse est bel et bien un endroit où vivent les esprits, Véronique montre aux visiteurs des photos de silhouettes prises dans les chambres ou les couloirs. Durant toute une journée, Véronique peut accueillir une vingtaine de personnes. Tous ont l'occasion de dormir dans une des chambres, avec une certaine appréhension. "On espère voir, entendre, pouvoir communiquer avec les esprits, savoir s'il y a vraiment quelqu'un ou pas avec nous", raconte une curieuse venue au château. "Je m'attends à ce qu'il ne se passe rien, comme je m'attends à ce qu'il se passe plein de choses. C'est l'expérience d'un soir, c'est l'expérience d'une vie."

D'autres sont des habitués des lieux et ne sont plus des personnes à convaincre que des évènements inexplicables se produisent. "On est venu l'année dernière une première fois. Il s'est passé de petits évènements : j'ai pris une photo assez troublante, le jour de l'arrivée, où il y avait un visage derrière une fenêtre du château. Je suis convaincue, ça va au-delà de nos croyances."

Un site classé monument historique qui nécessite des travaux

Une fois la nuit tombée, les hôtes d'un soir espèrent que les esprits vont se manifester. Direction le premier étage, où, dans le noir complet, un premier groupe va tenter d'apercevoir des signes, le tout dans un silence absolu. Dans une autre salle, une spécialiste apporte des objets, donc un détecteur de mouvements, qui doit détecter toute présence dans la pièce. "Je suis impressionnée de voir ce nounours qui se déclenche, qui s'allume sans que personne bouge. Là, c'était visuel et auditif, ça interpelle."

Pour une nuit complète dans ce château de Fougeret, classé monument historique depuis 2010, chaque visiteur débourse 130 euros. Ces revenus servent à la rénovation des lieux. "Certaines parties du château chiffrent rapidement, comme la cheminée du salon gothique", explique Véronique Geffroy. Si la plupart des personnes ayant dormi dans ce lieu n'ont rien vécu, senti ou entendu, ils comptent bien revenir pour percer tous les secrets de ce château.

>> Voir le reportage de nos collègues de France 2