Le CHU de Poitiers organisait, mercredi soir, la première nuit des chercheurs : une invitation à rencontrer les médecins-chercheurs et de s'intéresser à leurs travaux actuels qui, un jour, bénéficieront aux patients.
Dans le hall du CHU de Poitiers, mercredi soir, plusieurs dizaines de personnes déambulaient d'un stand à l'autre. L'un consacré à la recherche sur les apnées du sommeil, un autre sur les perturbateurs endocriniens à la maison... Le public pouvait se renseigner et en apprendre plus sur la quêtes actuelles des chercheurs du centre hospitalier.
"Un CHU n'existe que s'il est innovant", explique le Pr Gérard Mauco, vice-président de la recherche au CHU de Poitiers. "Il faut innover et c'est le travail que l'on présente ici ce soir."
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La soirée était organisée sous forme de "speed-searching", c'est-à dire de rencontres individuelles où l'on peut échanger avec les médecins et les chercheurs.
C'était aussi l'occasion de lever des dons pour le fonds Aliénor qui soutient des projets de recherche des médecins du CHU.
Ces dons ont représenté plus de 400.000 euros l'an dernier. Mais l'essentiel des financements alloués aux chercheurs sont publics et proviennent de fonds gérés par le ministère de la Santé. Le reste des financements vient du privé, des industriels avec lesquels les médecins développent les traitements évalués.
Lorsqu'une équipe médicale identifie une innovation technologique, elle monte une étude à la fois médicale et économique pour évaluer le traitement (un programme de récherche médico-économique ou PRME).
Nous avons pu suivre un médecin chercheur, en salle d'opération. Il opérait ce jour-là en mettant en oeuvre un dispositif qui, il y a quelques années, a fait l'objet de très nombreuses études dans plusieurs CHU de France avant d'être généralisé.
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Au CHU de Poitiers, plusieurs médecins chercheurs ont sollicité des fonds pour plusieurs millions d'euros pour réaliser des travaux dans le cadre d'un PRME.
Certains travaillent ainsi sur des agrafes qui permettent de stabiliser les côtes lors de fractures, et ainsi de limiter les douleurs, après un accident de la route par exemple. Autre exemple, les travaux menés pour soigner les douleurs au dos réfractaires aux traitements actuels: l'équipe développe des électrodes destinées à stimuler la moelle épinière de manière à contrer la douleur.
Ces travaux s'étalent sur plusieurs années et sont souvent réalisés en partenariat avec d'autres CHU en France.