Depuis le 15 mars, les jardineries, considérées comme commerce non-essentiel, sont fermées. Un véritable coup dur pour les pépiniéristes et horticulteurs.
Les premiers jours du printemps et les rayons du soleil poussent les Français à s'occuper de leur jardin. Problème, ils n'auront peut-être aucune fleur à planter si le confinement devait durer. C'est en tout cas le constat que dresse Didier Vergnaud.
Des pertes déjà importantes
Ce pépiniériste, basé à Vienne dans la Vienne, a baissé le rideau depuis les annonces du Premier ministre de fermer tous les commerces non-essentiels du pays. Seuls les rayons dédiés à la nourriture des animaux restent accessibles aux clients. Un véritable coup dur pour la filière de fleurs coupée. Toute la production a été jetée à la poubelle.
Les plantes d'automnes et celles destinées à fleurir les cimetières ont également subi le même sort. Cinéraires, pensées ou encore primevères n'ont pas pu être sauvées. Le doute plane également sur les commandes passées par les municipalités. Vont-elles les maintenir ?
Pour une entreprise solide comme la sienne, cette perte est un moindre mal. Il sait aussi qu'il peut compter sur le soutien de sa banque. Mais ce n'est pas le cas de tous les pépiniéristes et horticulteurs de la région.
"Je n'ai qu'une crainte, c'est que toutes les entreprises ne s'en remettent pas", confie Didier Vergnaud.
"Entre 450.000 et 500.000 euros" de pertes
Malgré l'annonce de la fermeture des jardineries, il continue de travailler dans ses serres. Son objectif est simple, faire en sorte que ses plantes soient prêtes une fois le confinement levé et les clients de retour. Jusqu'au 15 mai, les plantes vont pousser, mais elles pourront toujours être plantées. Au-delà de cette date, la situation va se compliquer.
Si jamais je ne peux pas rouvrir cette date, je vais être obligé de tout jeter. En tout, je perdrais entre 450.000 et 500.000 euros de chiffre d'affaire.
- Didier Vergnaud, pépiniériste
Pour son entreprise, la perte des fleurs coupées et des plantes d'automne était encore supportable. Mais, devoir jeter toute sa production entraînerait d'importantes difficultés. Le confinement n'est pour le moment effectif que jusqu'au 31 mars.