Les PME subissent depuis des mois les conséquences économiques de la pandémie de Covid-19. Dans la Vienne, celles qui ont été affaiblies par le premier confinement redoutent un potentiel reconfinement, alors que de nouvelles mesures sanitaires pourraient être annoncées dès le 28 octobre.

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De nouvelles mesures restrictives pour lutter contre la pandémie de Covid-19 pourraient être annoncées dès ce mercredi 28 octobre par l'exécutif. Une mauvaise nouvelle pour les entreprises qui ont déjà subi les conséquences du premier confinement et qui craignent une nouvelle baisse de leur activité, déjà au ralenti. Dans la Vienne, les PME s'inquiètent.

Franck Merlot, gérant d'une entreprise de menuiserie à Naintré, rencontre des difficultés pour s’approvisionner en bois à l'étranger depuis que les scieries ont ralenti leur production. Résultat, l'usine ne reçoit qu'un sixième de la matière nécessaire. Et sans aucune charpente à fabriquer, certains de ses ateliers sont à l'arrêt.
 

On a toute une chaîne d’approvisionnement bois qui est au ralenti et qui fait que nous en usine on a des délais qui s’allongent et qui sont très longs. On est en train d’acheter pour février de l’année prochaine. D'habitude, ce sont 5 à 6 camions, soit 160 m³ qui rentrent par jour, mais aujourd'hui avec les délais, on est au maximum à un camion par jour. On vit en partie sur notre stock.

Franck Merlot, gérant de LCCO

Franck a fait le choix, il y a quelques années, de faire davantage appel à des scieries françaises. Une bonne intuition vu la situation actuelle. "Heureusement qu’on a les scieries françaises qui nous appuient. Elles ont fait pas mal de progrès technologiques pour se remettre au niveau. On a divisé nos approvisionnements et heureusement parce qu’elles assurent les commandes qu’on leur passe."
 

Le chef d'entreprise prévient ; s'il devait y avoir un reconfinement, avec l'arrêt des usines, "ça serait très compliqué" pour son entreprise, qui enregistre actuellement une baisse de chiffre d'affaires d'environ 15%. Un chiffre qui s'accentuerait si ce scénario se met en place, en raison d'une diminution des commandes de bois pour les chantiers de particuliers.

"Le pire ça serait de freiner la consommation"

À l'inverse, cette entreprise de Migné-Auxances qui fabrique des vérandas a profité d'une hausse de la demande de clients à la sortie du confinement, qui souhaitaient mieux équiper leur maison. Mais la société, qui s'approvisionne en Alsace, région particulièrement touchée lors de la première vague, a longtemps été à l'arrêt.

Après une perte d'un quart de son chiffre d'affaire, ce gérant redoute des mesures plus strictes.
 

Ca dépendra des restrictions qu’on nous imposera. Si on ne peut pas aller chez les clients ça va nous poser problème pour vendre et installer, si on ne peut pas se rendre à plus de X kilomètres on pourrait aussi avoir un problème, mais le pire ça serait le psychologique pour les clients, que ça freine la consommation.

Olivier Elion, gérant de Loisirs Véranda

De nombreuses PME comme celle-ci, fragilisées depuis le mois de mars, alertent sur leur incapacité d'assumer un endettement supplémentaire, en cas de reconfinement total.

Léa Broquerie et Mathilde Baron ont été à la rencontre des gérants de PME : 


 
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