Des tags antisémites ont été inscrits la nuit dernière sur les murs d'un bâtiment de l'université de Poitiers. La présidente de l'université dénonce "des agissements incompatibles avec les valeurs républicaines et universitaires"
"Vive Palestine" "tuez tous les colons ", "état raciste", des tags à caractère antisémites ont été inscrits sur un bâtiment du campus de l'université de Poitiers dans la nuit de mardi à mercredi et ont été effacés dans la matinée. Des inscripions en lien avec l'attaque terroriste et meurtière du Hamas sur plusieurs points de l'état d'Israël.
Dans un communiqué Virginie Laval, la présidente de l'université a dénoncé ces tags : " En tant que présidente de l’université de Poitiers, je dénonce fermement de tels agissements, incompatibles avec les valeurs républicaines et universitaires." . Elle affirme que le respect des valeurs de "liberté, de service public, de tolérance et de laïcité est un impératif sur les campus de l'université".
Elle appelle ses collègues enseignants et les étudiants à "contribuer à maintenir la cohésion de notre communauté universitaire autour de ces valeurs essentielles."
La présidence de l'université a fait un signalement au procureur de la République au titre de l'article 40 du code de prodéure pénale qui stipule que " toute autorité constituée, tout officier public ou fonctionnaire qui, dans l'exercice de ses fonctions, acquiert la connaissance d'un crime ou d'un délit est tenu d'en donner avis sans délai au procureur de la République et de transmettre à ce magistrat tous les renseignements, procès-verbaux et actes qui y sont relatifs."
Par ailleurs, une conférence prévue ce mecredi sur le thème " Palestine, comprendre et débattre" a été annulée par la présidente Virginie Laval.
De son côté, le Prefet de la Vienne a interdit le rassemblement "en soutien au peuple palestinien et contre l’hypocrisie de la communauté internationale" qui a été lancé pour le jeudi 12 octobre. Le préfet estime cette interdiction nécessaire pour "prévenir les risques de troubles à l'ordre public."