Dry January. "Je voulais le faire, mais ça a duré cinq jours, c’est compliqué !"

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Dans ca bar poitevin, les cleints sont partagés entre les adeptes du mois sans alcool et les autres.
C'est un concept qui nous vient du Royaume-Uni. Le "Dry January" propose de ne pas boire d'alcool au mois de janvier, après les excès des fêtes. ©France télévisions

C'est un concept qui nous vient du Royaume-Uni. Le Dry January propose de ne pas boire d'alcool au mois de janvier, après les excès des fêtes. Une invitation à la sobriété qui ne fait pas l'unanimité à l'heure de l'apéro.

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C’est en 2013 que le principe du Dry January a été lancé outre-manche. En France, les associations de santé ont relayé l’idée du mois de janvier sans alcool il y a quelques années et d’après un sondage, un quart des Français se dit aujourd’hui prêt à tester cette période de sobriété. Une majorité de la population serait donc plus sceptique, la preuve dans ce bar de Poitiers en début de soirée.

« Je voulais le faire, mais ça a duré cinq jours, c’est compliqué » et pour cet autre client du bar : « On va reprendre une tournée parce que c’est super important ! »

Si on n’exagère pas dans la vie courante, on n’a pas besoin d’un mois sans alcool.

Une cliente d’un bar poitevin

À quelques tables de là, cette cliente affiche une position beaucoup plus modérée : « Si on n’exagère pas dans la vie courante, on n’a pas besoin d’un mois sans alcool. » Ou cet homme à la table voisine : « Je ne bois pas de la semaine. Je ne bois que le week-end entre amis ou en déplacement avec des collègues. Une petite bière et on rentre tranquille. »

Et si ce mois sans alcool ne suscite pas une abstinence complète, il permet souvent une réflexion sur sa propre consommation d’alcool. C’est le constat que fait Agnès Leroy, infirmière addictologue au Centre Hospitalier de Niort : « Un verre d’alcool systématiquement va avoir une incidence sur le cerveau, sur la réflexion, sur la perception des choses. Et quand la personne expérimente ce mois sans alcool, elle s’en aperçoit. »

Un verre d’alcool va avoir systématiquement une incidence sur le cerveau, sur la réflexion, sur la perception des choses.

Agnès Leroy

Infirmière addictologue au CH de Niort

Une prise de conscience qui fait son chemin dans les mentalités, mais aussi dans les habitudes d’achat. C’est ce que remarque Joris Bouron, un caviste poitevin : « On a un public de plus en plus important sur le sans alcool et notamment sur les bières. On en vend toute l’année en fait, ce n’est plus exclusif au mois de janvier. »

Adeptes du mois sans alcool ou pas, les autorités sanitaires rappellent que la norme recommandée, ce n’est pas plus de dix verres par semaine, pas plus de deux par jour et minimum deux jours sans alcool.

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