Il continue de faire beau dans le Poitou. Le soleil et les températures estivales prolongent la sécheresse. Conséquence, plus d'herbe dans les champs et des coûts supplémentaires pour les éleveurs. Exemple dans deux exploitations biologiques.
En ce début d'automne, dans la Vienne, l'herbe des pâturages craque sous les sabots. Les 9 millimètres de pluie de la semaine dernière ne sont pas suffisants pour ré-humidifier les sols. Pas sûr non plus qu'une plante aussi desséchée puisse vraiment repartir, même avec le retour de la pluie.
Stocks d'hiver entamés et achats à venir
Les 25 hectares de prairies de François Crouigneau, éleveur à Aslonnes, sont donc inutilisables. Habituellement, nourrir les chèvres au fourrage est un rituel qui ne commence qu'en décembre. Dans cette ferme, une chèvre ingère quotidiennement 3 kilos d'herbe. Avec la sécheresse, les stocks de foin prévus pour l'hiver sont déjà entamés.
La sécheresse entraîne des coûts supplémentaires pour les éleveurs. En 2011, Francois a été obligé d'acheter pour 20 000 euros de fourrage supplémentaire. Il a mis 3 ans avant de retrouver un équilibre financier. Cette année, il espère que la note se limitera à 5 ou 10 000 euros.
Mêmes problèmes pour Alexis Roy, à Marnay, dans la Vienne. Il élève 450 brebis. Les nourrir dès à présent avec du fourrage lui créée un travail supplémentaire pour leur apporter l'eau et les minéraux que contient l'herbe des champs. Les mettre provisoirement "au régime" serait plus coûteux encore.
Le retour de la pluie n'est pas prévu pour tout de suite. Méteo France annonce encore une semaine de beau temps dans notre région.