Yves Jean a saisi la justice au regard des dégâts constatés sur le campus de Poitiers et plus particulièrement à l'Hôtel Fumé. C'est le nom de ce bâtiment, classé monument historique et accueillant l'UFR de Sciences Humaines.
Le mouvement contre la réforme de l'enseignement supérieur a débuté à Poitiers le 1er février par un rassemblement à la faculté de droit. Plus tard, le 15, un premier filtrage des accès est organisé à l'UFR de Sciences Humaines. Les 26 et 27 février, un blocus est voté en Assemblée Générale.
Le 5 mars, le 15, nouvelles actions.
Les 3 et 4 avril débutent de nouveaux blocages à l'UFR de Sciences Humaines. Interrompus par les vacances de printemps, ils ont repris dès ce lundi matin.
Cette dernière occupation, y compris nocturne, occasionne d'importants dégâts. Visite des lieux en vidéo.
La présidence de l'université a fait évaluer les réparations nécessaires à 80 000 €, dont 50 000€ pour le seul hôtel Fumé. Une plainte a été déposée.
Les dégâts auraient été commis par une quinzaine de personnes, leur ampleur est contestée par certains étudiants. Les étudiants bloqueurs ont désormais quitté les lieux. La fac de sciences humaines est fermée jusqu'au 2 mai. Une société de gardiennage en surveille l'entrée.
Les responsables des dégradations encourent jusqu'à 30 000 euros d'amende et deux ans d'emprisonnement selon la gravité des dommages constatés.