Nouveau répit pour les 600 salariés des Fonderies du Poitou. Le tribunal de commerce de Paris a décidé de placer les deux entités, fonte et alu, en redressement judiciaire.
C'était l'hypothèse la plus probable, le tribunal de commerce de Paris a décidé de placer les Fonderies du Poitou fonte et alu en redressement judiciaire. Un nouveau répit pour les 600 salariés qui ont appris la nouvelle lors d'une mobilisation devant l'usine d'Ingrandes, à la mi-journée. Un redressement assorti d'une période d'observation dont on ne connait pas la durée et pendant laquelle il va falloir trouver d'éventuels repreneurs. C'est la charge qui revient aux mandataires et aux administrateurs. Pour la partie fonte, le délégué syndical CGT Jean-Philippe Juin affiche un optimisme mesuré relatif, il explique qu'il y a déjà quatre candidats sur les rangs : "Il y a peut-être une possibilité de reprise de la fonte". Du côté de l'alu, c'est une autre histoire, la fermeture du site est prévue en juin prochain.
Des salariés souvent désabusés
Mais les salariés ne semblent plus se faire beaucoup d'illusions. Ce nouveau répit est accueilli avec soulagement, certes, mais beaucoup sont désabusés.
Il y a beaucoup de personnes qui en ont vraiment marre de ce qui se passe, on est manœuvrés dans tous les sens, un coup c'est oui, un coup c'est non, on ne sait plus sur quel pied danser.
Histoire de rappeler quelques évidences, une culasse dorée avait été placée devant l'entrée de l'usine à côté des banderoles syndicales. Pour Jean-Philippe Huet, délégué CGT de la fonderie alu, c'est "le symbole de l'argent que tous les repreneurs ont cherché à amasser en passant aux Fonderies". Mais la vraie richesse affirme-t-il, c'est celle des salariés "la culasse en or, on est les seuls à la posséder. Elle est à nous, dans l'industrie de ce pays, on a les mains en or."