Jérôme Pernoo, créateur du festival "Les vacances de monsieur Haydn" de La Roche-Posay, condamné à un an d'emprisonnement avec sursis pour agression sexuelle sur un ancien élève

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Le violoncelliste Jérôme Pernoo, soliste et professeur à la notoriété internationale, a été condamné ce mardi 26 septembre par le tribunal correctionnel de Paris à un an d'emprisonnement avec sursis pour agression sexuelle sur un ancien élève âgé de 14 ans au moment des faits, en 2005.

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La peine d'un an d'emprisonnement avec sursis prononcée ce 26 septembre par le tribunal correctionnel de Paris à l'encontre de Jerôme Pernoo concerne des faits d'agression sexuelle sur un ancien élève alors âgé de 14 ans, à Londres, en 2005.

Ce dernier avait affirmé que l'enseignant lui avait "caressé le sexe par surprise alors qu'il était endormi dans son lit". L'élève, aujourd'hui âgé de 32 ans, avait suivi des stages animés par celui qu'il considérait comme son "père de substitution", ayant perdu le sien très jeune.
Le prévenu a été condamné à lui verser 6.070 euros au titre du préjudice matériel et 5.000 euros pour le préjudice moral.

Le musicien de renom était jugé pour agression sexuelle sur mineur et harcèlement sexuel sur quatre de ses anciens élèves.

L'ancien professeur du Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris (CNSMDP), qui est aussi le créateur et directeur artistique du festival "les vacances de Monsieur Haydn" à La Roche-Posay, dont la première édition a eu lieu en 2005, avait contesté en bloc les accusations lors de l-audience du 26 mai dernier.

Le parquet avait requis deux ans de prison dont un avec sursis à l'encontre du musicien de 51 ans.

10 ans d'interdiction d'exercer


La peine prononcée par le tribunal correctionnel de Paris est assortie d'une interdiction d'exercer, pendant dix ans, toute activité bénévole ou professionnelle avec des mineurs. Le nom du condamné a été inscrit au Fichier des auteurs d'infractions sexuelles ou violentes (Fijais). 


Le violoncelliste a en revanche été relaxé des faits de harcèlement sexuel sur deux jeunes majeurs entre 2011 et 2016, en raison d'un doute persistant et de l'absence de témoins directs. 
Les deux plaignants lui reprochaient des "claques sur les fesses", des caresses sur les seins dans le cadre d'un jeu appelé "pouet-pouet" (palpation), ou l'attribution du surnom "ma petite chatte".

Fin 2022, un jeune violoncelliste renommé jusqu'ici intervenu en soutien de son mentor avait aussi choisi de prendre la parole contre le professeur, affirmant que le prévenu avait, entre autres, "cherché à l'embrasser" et lui avait envoyé de "nombreux messages d'amour". 
Jérôme Pernoo a été relaxé pour ces faits qu'il a toujours niés. 

Le tribunal a néanmoins souligné les "relations troubles", ainsi que "l'attitude ambiguë source de confusion" que le professeur de violoncelle avait eues avec ses élèves, mais qui "ne revêtent pas un caractère délictuel".

Condamné, il nie toujours et pourrait faire appel

Le conseil de Jérôme Pernoo, Me Chirine Heydari-Malayeri, a indiqué qu'elle allait examiner avec son client "la motivation adoptée dans le jugement" avant une décision sur un éventuel appel.
Le musicien "a été relaxé pour la quasi-totalité des faits pour lesquels il comparaissait. Il a été reconnu innocent de l'ensemble des accusations portées par d'anciens élèves de sa classe au Conservatoire de Paris" et "conteste l'existence" de "la seule agression retenue par le tribunal", a mis en avant l'avocate.

Enseignant au CNSMDP depuis 2007, Jérôme Pernoo a été suspendu puis licencié sans préavis ni indemnité par l'établissement parisien en mai 2022, à la suite d'une enquête administrative et d'une procédure disciplinaire.
Le licenciement a été confirmé en novembre par le tribunal administratif de Paris. L'enseignant a fait appel de cette sanction.

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