Le temple romain et la piscine baptismale découverts à Civaux en 1960 vont être enfouis sous terre. La décision prise par le ministère de la Culture a pour but de préserver ces vestiges qui s'abîment à l'air libre.
Ils avaient été extraits de la terre, et ils vont y retourner. Les vestiges romains de Civaux, le temple et la piscine baptismale, vont être enfouis à nouveau. Ils ont été mis au jour en 1960 autour de l'église de Civaux La décision de les enfouir a été prise par le ministère de la Culture, c'est une mesure de préservation.
Les vestiges s'abîment à l'air libre et si l'on veut préserver cette découverte du siècle dernier pour les archéologues des prochains siècles, il faut intervenir maintenant. C'est ce qu'explique Édouard Veau archéologue et ingénieur d'études à la direction régionale des affaires culturelles. "Oui, l'enfouissement est une solution radicale, mais la meilleure conservation c'est de laisser les vestiges enfouis." plaide-t-il. Avec le projet d'aménagement de la place, se posait la question de ces "vestiges fragiles qui n'ont pas livré tous leurs secrets. On doit donc les préserver pour les générations futures." Et l'enfouissement est la meilleure option.
Mettre sous cloche ou sous verre pour permettre aux visiteurs de continuer à admirer les vestiges n'est pas une solution selon Édouard Veau. Avec le recul le système de la mise sous cloche a laissé apparaître des failles avec par exemple la prolifération de champignons ou de mousses qui abîment les pierres.
La découverte des vestiges remonte à 1960
Le temple date du haut-Empire soit vers la fin du IIIème siècle de notre ère et la piscine baptismale plutôt du IVème siècle ce qui montre une " perduration des lieux de culte du haut-Empire jusqu'à l'arrivée du Christianisme." précise Édouard Veau.
Les vestiges ont été mis au jour lors de fouilles menées entre 1960 et 1964, date de leur classement au titre des monuments historiques. Et depuis cette époque, le site restait à l'air libre.
Mais l'enfouissement ne signifie pas pour autant la disparition. L'entreprise chargée de l'aménagement de la place souhaite intégrer des images et des pierres naturelles pour rappeler la présence de la piscine baptismale et du temple.
Reportage de Florent Motey et Stéphane Bourin