Moissons : après deux années de forte hausse à cause de la guerre en Ukraine, les cours amorcent un net recul

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Moissonneuse en action dans un champ de blé.
Un reportage d'Anne-Marie Baillargé, Stéphane Hamon ©France Télévisions

Dans les champs de blé, le ballet des moissonneuses touche à sa fin. Les rendements s'annoncent bons, mais sans excès. Le fait notable, c'est qu'après deux années de très forte hausse à cause de la guerre en Ukraine, les cours amorcent un net recul.

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En cette mi-juillet, les récoltes de blé sont presque bouclées. Encore quelques parcelles et Manuel Desforges aura terminé sa saison. Des moissons de plus en plus précoces qui n'inquiètent pas trop ce céréalier.

On a eu la chance de ne pas avoir eu les orages, et les dégâts, que certains ont eu. Le fait d’avoir une fin de cycle assez chaud, bien souvent, on a une qualité intéressante derrière, même si ça nous prive de quelques quintaux à la fin.

Manuel Desforges

Céréalier

Un petit manque de rendement dû à l'alternance de la pluie et de la sécheresse fin mai début juin. La filière blé est soumise aux aléas climatiques, mais surtout à la reprise de la production des céréales de l'Ukraine.

Business as usual

La guerre n'empêche pas les affaires. L’Ukraine, bien qu'en conflit avec la Russie, exporte ses céréales de manière significative. Un corridor, garanti par la Russie, la Turquie et l'Ukraine, permet le passage des bateaux et l'approvisionnement des marchés mondiaux.

Les cours ont donc fortement chuté depuis un an. À la tête de cette coopérative, Benjamin Bichon les scrute tous les jours.

On a un cours qui est redescendu dans les 200 € de la tonne, qui est bien inférieur au coût de production de l’agriculteur.

Benjamin Bichon

Co-directeur de la coopérative de la Tricherie

Pour préparer la récolte 2023, les agriculteurs ont dû investir il y a un an en achetant des semences et des engrais au moment où les prix étaient le plus élevé. Les rendements ne suffiront, donc, pas à compenser la baisse des cours de cette année.

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