Avec deux semaines d'avance, les moissonneuses-batteuses ont commencé leur ballet en Limousin. Non sans difficulté. Avec cette chaleur accablante, et dans un contexte de sécheresse, pour les agriculteurs, c'est la double peine.
A Glanges, en Haute-Vienne, les moissons ont débuté il y a un mois, et déjà les agriculteurs savent que le blé récolté ne sera pas de bonne qualité. Certains épis sont noirs, irréguliers, peu garnis. En cause : le manque d'eau.
Récolte décevante
On appelle cela dans notre jargon l'étranglement
Yves Lamiche, agriculteur
Yves Lamiche a l'oeil, et il sait reconnaître une mauvaise récolte. "L'étranglement c'est quand il a manqué d'eau par moments, à la floraison, c'est pour cela que l'on n'a pas des épis réguliers", explique-t-il.
Risque d'incendie
Et cette année, c'est la double peine. Car moissonner sous cette chaleur, c'est éprouvant. Depuis un mois, Stéphane Barnique est au volant de sa moissonneuse-batteuse entre 12 et 15 heures par jour "dès que la rosée est passée, on commence vers 10 heures et demi, onze heures", raconte-t-il.
Dehors il fait plus de 35 degrés, alors il ne sort que rarement de sa cabine climatisée.
Il faut également rester vigilant sur les risques d'incendie, car le blé est sec, et peu s'embraser rapidement. Chaque jour, les machines sont nettoyées, et régulièrement vérifiées, une courroie qui patine, et c'est l'incendie. Des silex dans la coupe, et le feu se déclenche.
Dans le reportage qui suit, on entend : Stéphane Barnique, conducteur de moissonneuse-batteuse ♦ Jean-Claude Roche, gérant d'une entreprise de travaux agricoles ♦ Yves Lamiche, agriculteur
Un reportage d'Antoine Jégat, Jean-Marie Arnal et Sébastien Passelergue