Lors de sa visite à Poitiers, François Hollande s'est fait devant le personnel du CHU le chantre du "modèle" français de santé, pointant une nouvelle fois le programme du candidat de la droite, François Fillon. Le président de la République a inauguré le nouveau centre cardio-vasculaire du CHU.
Dans un long plaidoyer en faveur de la politique de santé conduite depuis 2012, le chef de l'État a évoqué, entre autres mesures, la généralisation controversée du tiers payant auquel, a-t-il assuré, les Français seront bientôt "très attachés".
"Je dis ça pour tous ceux qui pourraient imaginer de revenir sur cette mesure", a-t-il alors glissé dans une allusion transparente au programme du candidat de la droite, favorable à sa suppression.
"Il est très important que la Sécurité sociale assure le remboursement du plus grand nombre de soins", a également souligné François Hollande alors que pour "sauver" le système, François Fillon entend la focaliser sur les affections graves ou de longue durée.
Mais le président a aussi égratigné les tenants d'un remboursement des soins à 100% par l'assurance maladie, tel que Jean-Luc Mélenchon, le leader de la France insoumise. Cette mesure, a-t-il relevé, supposerait que l'on "supprime les complémentaires santé et les assurances", au prix de cotisations "plus élevées".
"La sécurité sociale : un investissement d'avenir"
Pour lui, ces débats renvoient à une "question majeure : dans quelle société voulons-nous vivre ?", un "sujet qui peut être regardé sur le plan politique" avec "ce qui relève de la responsabilité privée et de la solidarité nationale" mais aussi à l'aune d'une "conception de la République".
Ainsi, selon lui, la Sécurité sociale, n'est pas "un modèle social ancien" mais "un investissement d'avenir", garant de la "cohésion nationale" et de l'"égalité". François Hollande s'est aussi félicité d'avoir élargi "l'accès aux soins" au cours de son quinquennat, "tout en maîtrisant les comptes".
"Les résultats sont là", a-t-il martelé, soulignant qu'il avait "été possible de diminuer le déficit de la Sécurité sociale", aujourd'hui, "à l'équilibre même s'il reste encore un déficit pour l'assurance maladie de près de deux milliards".
F.Hollande salue le travail d'A.Claeys sur la fin de vie
A l'actif de son bilan, le chef de l'État a également évoqué la multiplication du nombre de maisons de santé, 31.000 recrutements dans les hôpitaux depuis 2012 ou la loi sur la fin de vie portée par son hôte, le député-maire (PS) de Poitiers Alain Claeys et son collègue de l'Assemblée Jean Leonetti (LR).
"Cette loi figurera parmi les grandes lois de la République", a-t-il souligné.
"Cette loi figurera parmi les grandes lois de la République" #FinDeVie @fhollande salue le travail d'Alain #Claeys @JeanLeonetti #Poitiers pic.twitter.com/GNeXXuP0hV
— Tanguy Scoazec (@tanguyscoazec) 26 janvier 2017
Il participe cet après-midi à Poitiers à un bilan de la Grande Conférence sur la santé à la mairie de Poitiers. François Hollande y a de nouveau défendu son bilan en matière de santé.
Le chef de l'Etat se rendra ensuite au relais de solidarité et de santé Georges Charbonnier.Grande conférence de la #santé: un an après. Debut des tables rondes à la mairie de #Poitiers @fhollande Hollande défend son #bilan pic.twitter.com/KGG61ErZ9u
— Tanguy Scoazec (@tanguyscoazec) 26 janvier 2017
Le président, qui n'est pas candidat à sa propre succession, entend désormais faire valoir son bilan au travers de nombreux déplacements en France. Il était ainsi la semaine dernière dans les Ardennes et les Vosges pour évoquer le thème de l'industrie.
@fhollande @MarisolTouraine rencontrent les partenaires du relais G. Charbonnier de #poitiers sur l'accès aux soins #santé #solidarité pic.twitter.com/uSC7Vta1xv
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