Le centre de vaccination de Poitiers a injecté sa 100.000e dose de vaccin. Anaëlle, étudiante de 20 ans était l’heureuse élue. L’occasion pour les autorités de relancer la campagne de vaccination, notamment auprès des 15 – 29 ans. Cette tranche d’âge est à l’origine de 46 % des contaminations.
La vaccination ne ralentit pas à Poitiers. Ce mercredi après-midi, Anaëlle Cordier, étudiante de 20 ans a reçu sa deuxième dose. Une émotion particulière pour le centre de vaccination poitevin puisqu’il s’agissait de la 100.000ème injection depuis l’ouverture. Chantal Castelnot, la Préfète de Vienne, et plusieurs élus ont fait le déplacement pour remettre un diplôme symbolique à la jeune femme.
Vacciner les jeunes c’est une bonne chose, ne serait-ce que pour retrouver une vie normale. On a quand même envie de sortir, de profiter.
« C’est une grande réussite, estime Chantal Castelnot. Les jeunes ne pouvaient pas se faire vacciner au début du dispositif. Actuellement, ils sont entre 22 à 23 % de la population mais représentent 46 % des contaminations. Il y a un différentiel à rattraper au niveau de la jeunesse. »
« Il y a des rumeurs sur internet et les réseaux sociaux »
Un bilan partagé par Mehdi Boudjella, conseiller médical de l’Agence régionale de santé. Le médecin lance un appel au 15-29 ans, « pour pouvoir passer à autre chose ». « Un réservoir à virus ? C’est presque vrai car ils ont la couverture vaccinale la plus faible et ils ont beaucoup d’interactions sociales, explique-t-il. Pour atteindre l’immunité collective, le mieux serait d’être à 80 ou 90 % de couverture vaccinale. » Aujourd’hui la Vienne en est à 55%.
1.300 personnes ont reçu une injection ce jour-là. Dans les files d’attente, beaucoup d’adolescents accompagnés de leurs parents, ou de jeunes adultes. Parmi eux Jack Wall, un anglais de 19 ans vivant en France. Il attend pour recevoir sa deuxième dose. Le Britannique n’a pas eu trop de doute, malgré les « rumeurs sur internet et les réseaux sociaux ». « J’ai fait ce choix parce que c’est pour le bien de tous, je suis prêt à faire confiance. » Le vaccin lui permettra aussi de retourner en Angleterre voir une partie de sa famille, qu’il n’a pas vue depuis près de deux ans.
Le centre de vaccination fonctionnera tout l’été avec une plus faible cadence, « 700 injections quotidiennes environ », détaille Maxime Lacquit, chargé de communication pour le SDIS (Service Départemental d'Incendie et de Secours), en charge du centre. « Les gens partent en vacances donc on réduit le personnel et les doses. Mais il est toujours possible d’obtenir un rendez-vous rapidement », précise-t-il.